L’enseignement supérieur va s’ouvrir au privé. Ceci est loin d’être un slogan, mais c’est une réalité confirmée dernièrement par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar. Ce dernier a déclaré que trois universités privées ont déjà obtenu leur agrément, s’abstenant de donner des détails sur la date probable de leur ouverture prochaine et de leur emplacement. Toutefois, selon des sources bien informées sur le dossier, deux de ces universités seraient implantées à Alger et la 3e à Blida. Ces universités sont, selon les mêmes sources, des écoles supérieures telles que celles celle de Blida qui se veut être la première école supérieure privée des langues étrangères en Algérie. Ces écoles n’offriront qu’un maximum de 1000 places pédagogiques. Un chiffre qui pourrait probablement augmenter selon de la demande des étudiants. Dans sa dernière déclaration, le ministre avait également annoncé que 30 personnalités avaient retiré le cahier des charges relatif à la création d’université privée. Ce nombre, qui ne dépassait pas la petite dizaine, s’est vu triplé en quelques mois seulement, surtout après la publication au Journal officiel de l’arrêté portant les règles et conditions régissant la création d’établissement d’enseignement supérieur. Pour rappel, ce texte qui existe depuis 1998 et modifié en 2008 n’a été publié que vers la fin de 2016. Depuis, le ministère de tutelle a invité officiellement, à travers un communiqué, les investisseurs intéressés à venir retirer le cahier des charges. Un cahier des charges qui comporte dans ses clauses plusieurs obligations dont le capital social exigé est identique à celui de création de société par actions, soit le montant d’un million de dinars. Parmi les autres conditions de création d’université privée, est que la personne morale habilitée à représenter l’établissement privé doit jouir d’une notoriété sociale, scientifique, culturelle et managériale irréprochable, être de nationalité algérienne, être titulaire d’un doctorat ou d’un diplôme lui ouvrant droit au grade de maître assistant de l’enseignement supérieur, justifier d’une expérience professionnelle de dix années, au moins, dans des activités d’enseignement et de formation supérieurs en rapport avec l’objet de l’établissement privé et bien évidemment jouir de ses droits civiques. D’ailleurs, concernant ce dernier point, le dossier présenté doit absolument inclure le casier judiciaire du propriétaire de l’université privée et de celui qui la représentera. Qui sont ces personnalités qui veulent intégrer ce nouveau créneau d’enseignement supérieur privé ? Plusieurs rumeurs circulent sans que les vraies identités ne soient dévoilées. Même si ce point paraît important pour certains, il est loin d’être de l’importance de la qualité de l’enseignement qui sera dispensé dans ces nouveaux établissements, le prix de la formation et la valeur des diplômes qui sanctionneront la fin de ces études supérieures.
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