Créée par décret exécutif n°13-220 du 18 juin 2013 comme le maître d’ouvrage délégué, l’Agence nationale de gestion des réalisations et d’équipements des établissements de santé (AREES) est dissoute en attendant son officialisation à travers la publication du décret de dissolution. Une décision qui répond à l’instruction, il y a quatre mois, du Premier ministère portant fusion des EPA et remodelage des EPIC. Placée sous la tutelle du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, cette agence est un établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC) doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière qui était chargée de gérer au nom de l’Etat et pour son compte les opérations relatives à la réalisation des établissements de santé. «L’Agence doit gérer au nom de l’Etat tous les projets d’investissements du secteur de la santé. De l’étude de faisabilité en passant par le suivi des projets et l’exécution de tous les autres travaux rattachés à l’assistance technique en matière de réhabilitation des infrastructures de santé», stipule l’article 6 du décret de création. Comme elle doit aussi prendre en charge la constitution des dossiers de consultation des entreprises des études de réalisation, l’élaboration des cahiers des charges, le lancement des appels d’offres, le suivi des projets, la gestion des contrats. Une des missions qu’elle a menées jusqu’à terme dans le projet de la réalisation des cinq CHU qui a finalement été gelé par le gouvernement pour un problème de coût jugés exorbitant. L’agence a également trois autres missions à accomplir, à savoir la restructuration et la modernisation des 15 autres CHU existants, l’humanisation des 42 établissements en préfabriqué et l’accompagnement de nouveaux centres anticancer. Car elle intervient aussi dans le volet équipement, acquisition, livraison, installation de l’équipement, maintenance et formation des personnels utilisateurs. Qui va donc désormais assurer la gestion de tous ces ouvrages en cours ? La question reste posée, puisque le décret de dissolution n’étant pas encore publié, avons-nous appris au ministère de la Santé. Lequel s’est pourtant félicité de la création de cette agence, un premier outil qui vient mettre un terme à «tous les dysfonctionnements dans l’acquisition notamment des équipements et la réalisation des structures aux normes tout en assurant une maîtrise des coûts. L’amélioration de la santé des patients passe nécessairement par la modernisation et l’amélioration des infrastructures sanitaires», n’avait-il cessé d’affirmer. La tâche deviendra donc plus difficile pour le secteur de la santé, puisque la gestion reviendra, comme dans le passé, aux gestionnaires des établissements de santé et, plus grave encore, aux Directeurs des équipements publics (DEP) chargés de tous les secteurs dans les wilayas. Le personnel de l’AREES, formé justement à cette fin sera, redéployé vers d’autres structures publiques.
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