L’article 51 du projet de loi de révision constitutionnelle ne cesse de susciter les réactions critiques de la diaspora algérienne établie à l’étranger. C’est au tour de l’Alliance Nationale des Associations des Algériens de France (ANAAF) d’y réagir. « Interdire à un citoyen algérien l’accès à une fonction publique, de manière aussi méprisante et sans autre raison que celle d’avoir en plus de sa nationalité algérienne une autre nationalité, est sans conteste discriminatoire et arbitraire », écrit l’ANAAF dans un communiqué parvenu à notre rédaction. Egalement, l’ANAAF souligne l’existence d’ « une régression politique aberrante et affligeante qui souille l’image d’une Algérie unie et démocratique, inclusive et respectueuse des droits inhérents à la citoyenneté ». Pour l’ANAAF, comme beaucoup d’autres associations d’ailleurs, ce projet de révision de la constitution consacre « l’exclusion » d’une bonne partie d’algériens. En écartant les binationaux de la gestion politique de l’Algérie, d’éligibilité du Président de la République, de candidature à la députation, de nomination à des postes de ministres ou de cadres de la nation de la gestion, les initiateurs de cet article de la discorde, soupçonne l’ANAAF, sont animés par une volonté de maintenir le monopole du pouvoir dans un cercle restreint. « Les initiateurs et les rédacteurs de l’article 51 de la nouvelle Constitution ont-ils voulu exprimer leur volonté de n’admettre dans les cercles de la décision politique que les citoyens cooptés par les tenants actuels du pouvoir, leur ouvrir ainsi les portes de la citadelle de la « la famille algérienne légitime », et leur permettre de monopoliser l’exercice du pouvoir ? », s’interroge l’ANNAF.
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