Ali Benflis, président du parti Talaie El Houriat, a exprimé hier son soutien à ses «frères et sœurs à Oued El Ma qui sont passés par une pénible épreuve», dénonçant ainsi «la réaction abusive et arbitraire à laquelle (ils) ont été confrontés» la qualifiant de déni de citoyenneté. Les habitants de Oued El Ma qui, pour rappel, ont subi une répression sans précédent pour avoir manifesté leur mécontentement quant à ce qu’ils ont considéré comme un détournement d’un projet qui leur était dû. L e président de Talaie El Houriat a donc, lors d’une rencontre régionale du parti à Batna, tenue dans une salle de la Culture archicomble, exprimé sa solidarité aux citoyens en s’interrogeant pour quel crime les habitants de Oued El Ma ont-ils expié ? «Non ! a-t-il répondu, ce n’est pas un crime de réclamer ses droits, de demander à être écouté et respecté, et d’exiger d’être traité en citoyenne et citoyen.» Dans un long discours qui s’est étalé sur 1 heure 30 minutes, Ali Benflis, en vantant son appartenance au bastion du badissisme (courant d’Ibn Badis) qu’est la ville de Batna, a développé le sujet relatif à la construction des nations. En bon pédagogue, il répondra à trois questions relatives à «qui construit les nations ? Pourquoi les nations se construisent-elles ? et comment les nations se construisent-elles ? Interrompu par l’un des présents qui voulait l’entraîner sur la voie de la polémique en lui rappelant les malheureux dérapages du Premier ministre Abdelmalek Sellal et de Bouteflika à l’endroit des Chaouis, il optera pour la sagesse et déclarera aux présents qu’il faut rétorquer par le respect aux irrespectueux. Les participants à cette rencontre sont, semble-t-il, restés sur leur faim tant Ali Benflis, en dehors des événements de Oued El Ma, n’a commenté aucun des événements qui ont jalonné le début de cette année 2016.
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