Le FFS, qui ne s’est pas exprimé officiellement sur le projet de révision de la Constitution, le fera dans les prochains jours, a annoncé, hier, son 1er secrétaire national à partir de Constantine. C’est depuis la tribune de la maison de la Culture Malek Haddad que Mohamed Nebbou est revenu succinctement sur un seul point de l’actualité, le projet de révision de la loi fondamentale du pays s’entend. Ce premier grand conclave du FFS depuis la disparition de son leader historique, feu Hocine Aït Ahmed il y a plus d’un mois, s’est tenu dans le cadre d’une élection interne de la fédération de Constantine. Mais c’est aussi l’occasion pour rassurer, si besoin est, la base et les militants de l’immuabilité de la vision politique du parti. L’allocution de M. Nebbou a résonné tel un testament de feu Aït Ahmed concernant le combat et l’attachement aux valeurs de la République et l’Etat de droit. «Des valeurs spoliées au lendemain de l’indépendance». Et de rappeler que «le Front des forces socialistes est né au lendemain de ces violences institutionnelles, toujours d’actualité.» Allusion directe au projet de révision de la Constitution au sujet duquel le FFS se réserve le droit de réagir au moment opportun. D’ailleurs, il refuse d’alimenter la polémique, notamment autour de l’article 51 qui autorise uniquement les détenteurs de la nationalité algérienne aux fonctions supérieures de l’Etat. Selon Nebbou, le débat s’est focalisé sur «deux articles», alors que c’est l’ensemble du projet qu’il faut revoir. «Toutes les constitutions depuis 1962 n’ont pas apporté de véritables solutions, et l’actuelle ne dérogera pas à la règle car elle est loin des aspirations du peuple», a-t-il argumenté. Et de poursuivre : «L’Algérie subit une crise institutionnelle, morale, et de gouvernance avant tout. Tant qu’il n’existe pas d’alternative sur le pouvoir, la crise est sans issue.» La présence, hier, de Mohamed Nebbou à Constantine a coïncidé avec la signature par le président de la République d’un décret portant convocation du Parlement en ses deux chambres pour le mercredi 3 février pour une session sur le projet de loi de révision constitutionnelle. Cette réunion bicamérale s’offre en conjoncture idéale pour que le FFS puisse s’exprimer sur ledit projet et livrer son avis, sera-t-il soutenu. Mais la couleur du premier parti d’opposition a été annoncée depuis le début de la série de consultations menée par le ministre d’Etat, directeur de cabinet du président de la République, Ahmed Ouyahia, autour de la révision constitutionnelle en juin 2014. «Le FFS est pour une assemblée constituante qui ouvrira la voie à la mise en place d’une Constitution légitime à laquelle auront participé toutes les forces vives du pays.» Et sans processus constituant, «le FFS rejette ce projet de Constitution dans le fond et dans la forme», a-t-il conclu.
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