A partir de la semaine prochaine, toute personne qui souhaite passer le permis de conduire devra débourser 40 000 DA contre 30 000 DA aujourd’hui. En effet, les auto-écoles ont décidé d’augmenter leurs tarifs à la suite d’une réunion entre le président de la Fédération nationale des auto-écoles et leurs représentants. Dans sa plateforme de revendications, l’Union nationale des auto-écoles plaide pour un permis de 40 000 DA avec deux examens par mois (au lieu de trois aujourd’hui) et une limitation à 10 candidats par examen en imposant aux directeurs des auto-écoles de garantir 15 heures de formation du code de la route et 30 heures de conduite. Cette mesure implique donc que les candidats passeront les examens tous les 15 jours et que leur nombre sera limité à 10 par école. Ahcene, propriétaire d’une auto-école à Tizi Ouzou et membre de la Fédération des auto-écoles explique : «Les autorités ont voulu réduire le quota des candidats, excessivement élevé comparé au nombre d’inspecteurs.» Il poursuit : «Parfois, plus de 50 candidats se succèdent dans la journée et cela n’est pas logique. Non seulement le temps qui leur est imparti est insuffisant pour évaluer leur niveau mais en plus, cette charge est trop importante pour les ingénieurs qui ont du mal à faire leur travail correctement. Il était donc urgent de prendre des mesures. Cependant, limiter le nombre ne joue pas en faveur des auto-écoles qui deviennent déficitaires, d’où la nécessité d’augmenter les prix.» Le spécialiste confie : «Je suis pour cette décision. Je préfère prendre en charge 10 candidats à 40 000 DA que 20 à 25 000 DA. J’aurai plus de temps à consacrer à la formation de chacun, et ce sera plus rentable.» Par ailleurs, ce dernier ajoute : «Pour la sécurité routière, j’estime qu’il faudrait même augmenter le prix du permis à 100 000 DA. Plus on touchera à la poche des conducteurs, plus ils feront attention.»
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