Une forte délégation des services scientifiques et techniques de la DGSN était présente aux Journées de la recherche appliquée, organisées par le CRTI à Alger, les 24 et 25 janvier. Bien qu’il en ait été la star, le point focal des présentations n’a pas été le drone Amel 2-700, mais la mobile ground station développée de manière très intelligente par le Centre. Cette station de contrôle mobile se constitue d’une petite camionnette, autonome en énergie grâce à des panneaux solaires, pouvant déployer, par une trappe sur son toit, un petit drone à hélice. L’ingéniosité du système réside dans la simplification de l’utilisation et de l’exploitation du drone. Pas besoin de pilote formé pour opérer l’engin, des notions de base en cartographie et en informatique suffisent pour préprogrammer une trajectoire et un circuit pour le drone de surveillance. Les applications possibles du système sont nombreuses, nous apprend un de ses concepteurs ; en dehors de la surveillance militaire classique, il permet à la Protection civile de repérer des départs de feu ou, grâce à sa caméra thermique, les foyers potentiels dans la tourbe et l’humus ; pour la police, il sert à avoir un regard global sur des stades ou des regroupements de foule, voire de suivre discrètement des groupes, des personnes ou des véhicules. Idem pour les secteurs des barrages ou des travaux publics, qui disposent d’un outil fiable pour la vérification de l’intégrité des infrastructures. Concernant le drone Amel 2, premier engin sans pilote de conception algérienne, il a effectué son premier vol il y a quelques jours et aura probablement un destin prometteur. Le CRTI compte dupliquer le prototype qui a réussi ses tests en vol avant de passer à une phase industrielle, pour répondre aux éventuels besoins. Le projet Amel a subi les aléas d’une mauvaise gestion de la communication. D’abord projet scientifique appliqué, il devait prouver la possibilité de réunir, de bout en bout, une équipe pluridisciplinaire autour d’un projet de réalisation de drone. Si la conception du premier modèle a pris quatre ans, il a permis de valider les concepts de base et de constituer l’équipe de production. Pour preuve, il n’a fallu que neuf mois à l’équipe pour construire le deuxième modèle, définitif, qui constitue le numéro zéro d’une petite industrie de drones en Algérie. Satisfaite des résultats, l’équipe est dans l’attente de commandes des autorités publiques pour passer à d’autres étapes et proposer des appareils de classes différentes.
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