Plus de 80 proprietaires de fusils de chasse ont réclamé, mercredi la wilaya, pour la énième fois, la restitution du reliquat de 3000 fusils de chasse saisis depuis 1993 après la remise de 899 fusils de chasse par le groupement de la gendarmerie, proportion représentant 29,9%. Proportion qui est en deçà des attentes des propritaires, puisque 70,1% de ces armes demeurent sous le coude pour des raisons inconnues. Le bilan du groupement de gendarmerie pour l’année 2015 éclaire un tant soit peu sur la situation du processus de récupération des fusils de chasse par leurs propriétaires. Sur les 638 dossiers transmis par la wilaya au groupement de gendarmerie, indique-t-on dans le bilan, l’enquête effectuée a concerné 401 dossiers, et les ceux pour lesquels l’enquête n’a pas été effectuée sont au nombre de 237. Sur ces 237 dossiers, lit-on dans le bilan, il est noté que pour 152 demandeurs, aucune trace les concernant n’a été retrouvée, ce qui represente 64,13%, et les 83 en attente de regularisation de la situation d’héritage, un demadeur est émigré (0,42%) et un autre est atteint d’une maladie chronique (0,42%). Sur les 955 fusils de chasse émanant du magasin régional, indique-t-on dans ce même rapport, receptionnés durant la période 2012-2015, 899 fusils ont été rendus à leurs propriétaires. Sur les 56 fusils restants au niveau du groupement, 19 demandeurs n’ont pas obtenu la decision d’octroi,17 ne disposent pas de la décision de partage (frédha) et pour 11 autres, les fusils sont dépourvus de numéro de série. Certains propriétaires rencontrés sur les lieux ironisent sur cette incapacité de l’Etat, qui s’est englué dans de lourdes procédures qui ont fait que le processus de restitution des fusils de chasse est devenu très difficile,voire impossible. Pour preuve, a soutenu Lamri l’infatigable protestataire, l’exigence de la frédha et de la procuration pour la recupération d’un fusil que lui-même avait déposé, avec un recipicé en son nom, est une façon d’amenuiser toute chance de recupérer son fusil. «Pourquoi s’immisce-t-on dans les rouages de la famille et exiger une procuration», s’est-il interrogé. «Une déclaration sur l’honneur pour la restitution de l’arme à la communauté familiale aurait largement suffi», a-t-il conclu.
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