Encore une fois, l’Algérie est épinglée par Human Rights Watch qui a publié son rapport mercredi passé. «En 2015, le gouvernement n’a toujours pas tenu ses promesses de 2011 d’introduire des réformes, et a sévèrement porté atteinte aux droits humains. Les autorités ont continué à réprimer la liberté d’expression et les droits à la liberté d’association, de réunion et de manifestation pacifique et ont eu recours à des arrestations arbitraires et à des poursuites à l’encontre de militants des droits humains et syndicaux. Elles ont également continué à bloquer l’enregistrement juridique de plusieurs organisations algériennes et internationales de défense des droits humains. En juillet, des violences intercommunautaires ont éclaté dans la région de Ghardaïa, faisant 25 morts et plus de 70 blessés, la plupart par balles.» C’est un tableau noir que l’ONG a dressé sur les libertés de réunion, d’association et d’expression. Elle explique que le gouvernement a continué d’empêcher les manifestations pacifiques en interdisant tout rassemblement public n’ayant pas été approuvé préalablement. Les tribunaux ont infligé des peines de prison à au moins neuf militants des droits des travailleurs inculpés d’avoir participé à des manifestations pacifiques visant à soutenir des travailleurs au chômage. Même constat lorsqu’elle évoque les entraves du ministère de l’Intérieur aux efforts de plusieurs organisations, dont certaines de défense des droits humains, pour obtenir l’enregistrement officiel de leurs associations, les empêchant ainsi de fonctionner légalement et les exposant au risque de dissolution. Les autorités ont continué, évoque encore le rapport, «à arrêter, poursuivre et emprisonner les personnes critiques en utilisant les dispositions du code pénal. Elles ont également menacé les médias jugés critiques envers le gouvernement.
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