Le Conseil national du RCD affirme que la situation générale du pays ne prête pas à l’optimisme. Cette instance suprême de ce parti de l’opposition assure que «tous les signaux sont au rouge» et que le pays ne cesse de s’enfoncer dans la crise qui le secoue depuis de longues années. Le Conseil national du RCD a ainsi relevé les dangers qui menacent la nation. «Des dangers qui sont nés de l’isolement du pouvoir et la dégradation de la situation financière qui plonge des pans entiers de la société dans le manque et les incertitudes». Le Conseil national du RCD estime que les choses ne vont pas en s’améliorant avec l’annonce de la dissolution du DRS que beaucoup attribuent à des règlements de comptes. «Cette dissolution ne peut suffire, à juste titre, si elle n’aboutit pas à la dissolution de la police politique du régime et la libération du champ politique et médiatique», précise ce parti, qui constate, avec regret, que les pratiques de la police politique restent intactes. Ainsi, il estime que «le refus opposé aux manifestations et les entraves à l’activité des partis de l’opposition, l’épisode des obstacles bureaucratiques à la demande du RCD pour la réservation de la salle Atlas étant le dernier exemple vivant, ne sont pas de nature à accréditer un tel projet de lever la chape de plomb sur les libertés publiques». Le Conseil national du RCD est également revenu sur «les modalités choisies pour élaborer et entériner le énième nouveau charcutage de la Constitution» qui sont «le meilleur indicateur de l’exclusion de l’écrasante majorité du peuple algérien sur un texte qui le concerne en premier chef, sans compter que cette mouture qui sort directement des laboratoires du système touche profondément aux équilibres des institutions». Cette instance décisionnelle du RCD n’a pas manqué de dénoncer la consécration dans ce projet de Constitution de la discrimination. Une discrimination envers une frange importante de la population, à savoir les Algériens qui vivent à l’étranger. Il s’agit, autrement dit, du fameux article 51 qui oblige les binationaux à renoncer à leur seconde nationale s’ils veulent accéder aux hautes fonctions. Le Conseil national du RCD a également commenté la situation économique nationale en regrettant que les 800 milliards de dollars engloutis durant la période faste des hydrocarbures à 120 dollars n’ont pas permis au pays de se prémunir contre ces temps de vaches maigres. Les premières conséquences de la crise financière que vit le pays donnent lieu déjà à des protestations et des manifestations. Le RCD met en garde ainsi contre l’usage de la répression comme seule réponse à la colère citoyenne. Il cite les ratonnades contre les habitants de Oued El ma à Batna qui «semblent confirmer que le pouvoir n’a d’autre ressource que la mobilisation des forces de police et de gendarmerie avant d’instruire sa justice pour sévir». Le Conseil national du RCD dénonce, en outre, l’atteinte aux droits de la défense en citant le cas des détenus de Ghardaïa «dont les dossiers d’accusation sont vides». Parmi ces détenus, il y a l’ancien P/APC d’obédience RCD de Berriane, Nacerdine Hadjadj. Le RCD lance ainsi un appel aux Algériens pour s’impliquer davantage dans les luttes politiques et sociales pour peser et imposer une solution politique négociée à la crise actuelle.
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