samedi 26 mars 2016

‹‹ Pour un diagnostic des handicaps à la naissance

Diagnostiquer à la naissance pour une vie «normale». Une étude ayant trait au diagnostic précoce des maladies entraînant, à la naissance, un handicap sera bientôt lancée conjointement par différents acteurs des secteurs de la santé et du handicap. Cette annonce a été faite en marge d’une rencontre entre les représentants des ministères de la Santé et de la Solidarité nationale ainsi que de la Fédération algérienne des personnes handicapées (FAPH). Cette étude mènera, à terme, à l’installation d’un système de prise en charge, à la naissance, de différentes maladies handicapantes. Car les structures de maternité et de néonatalité ne pratiquent que rarement, voire jamais, les différents tests et analyses permettant de détecter des graves maladies et autres déficiences qui, si elles ne sont pas traitées le plus rapidement possible à la naissance, sont incurables et peuvent entraîner d’importants retards mentaux et physiques. De même, de nombreux parents ne découvrent que sur le tard l’autisme, la trisomie 21ou autre de leurs enfants, ce qui retarde une éventuelle prise en charge, à même d’augmenter les chances d’évolution et d’adaptation de l’enfant. En attendant la réalisation de cette étude, un projet commun, qui vise au renforcement des compétences des sages-femmes et des professionnels de la petite enfance, a été lancé jeudi, par ces mêmes acteurs. En sus des deux ministères et de la FAPH, se sont associés à cette initiative l’association internationale Santé Sud, ainsi que les services de gynécologie obstétrique et de pédiatrie de certains CHU. Le projet vise à réaliser le premier hôpital spécialisé en santé maternelle et infantile à Douéra (ouest d’Alger) pour prendre en charge les grossesses à risque et réduire la mortalité chez les nouveaux-nés et les femmes enceintes, à la faveur d’une formation dans différentes spécialités, rapporte ainsi l’APS. Le chef de service de pédiatrie du CHU Mohamed Lamine Debaghine (ex-Maillot) de Bab El Oued, le Pr Abdennour Laraba, se réjouit quant au «grand pas en matière de prévention de santé maternelle et infantile» que représente le lancement de ce projet. «Cela constitue un nouveau jalon pour le secteur», affirme, pour sa part, Leila Harridi, chef de service de néonatalogie du CHU Issaad Hassani de Beni Messous. «Il est impératif d’alléger la pression enregistrée dans les services obstétriques à travers le pays, comme le service de Beni Messous, qui assure 40 accouchements/jour, dont 10 césariennes», a-t-elle ajouté, citée par l’APS. Pour la Pr Zakia Arada, chef de service de néonatalogie du CHU Nefissa Hamoud (ex-Parnet), il est d’autant plus important de mettre l’accent sur la sensibilisation concernant les facteurs qui sont à l’origine des handicaps chez les enfants, particulièrement les maladies héréditaires dues aux mariages consanguins. De même, elle a insisté sur l’importance de doter les salles d’accouchement d’équipements nécessaires et de personnel paramédical. La secrétaire générale de la FAPH a pour sa part plaidé pour l’ouverture d’hôpitaux spécialisés en santé maternelle et infantile dans l’est, l’ouest et le sud du pays, et ce, «pour assurer une meilleure prise en charge de cette catégorie de la société».

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