Onze spécialités sont concernées par cette réforme. Les médecins résidents en fin de cursus, toutes spécialités confondues, interpellent le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique pour mettre un terme «aux tergiversations sur la refonte de la formation pédagogique au cours du résidanat». Suite à l’abrogation de l’arrêté 709 intervenue après des grèves cycliques l’année dernière, un nouvel arrêté ministériel 11-37 publié en octobre 2015 vient revoir à la hausse le nombre d’années de formation pour les étudiants en résidanat et serait même applicable aux promotions de 2013-2014, toutes spécialités confondues (11 spécialités). Une décision que les résidents en fin de cursus rejettent catégoriquement. «Qu’allons-nous faire de plus que ce que nous avons étudié durant les trois ou les quatre années selon les spécialités ? On refuse que cette loi soit appliquée de manière rétroactive. Nous sommes à la fin de notre cursus et nous voulons évoluer et progresser. Cette loi s’adresse normalement aux nouveaux résidents, c’est-à-dire les promotions 2015-2016 et aux futures promotions» ont tenu à déclarer un groupe de résidents qui se sont rendus hier à notre rédaction. «On nous impose entre une et deux années supplémentaires, alors que les programmes pédagogiques ont été pour la majorité assurés dans leur globalité. Qu’allons-nous faire de plus en termes de théorie si ce n’est nous maintenir dans les services pour continuer à assurer l’intense activité hospitalière ? Ainsi, les différentes promotions, toutes spécialités confondues, passeront 8 à 11 ans ou 13 ans d’études», a fait remarquer un étudiant qui aspire à la progression et à une meilleure qualité de formation. Dans ce même arrêté, relève un autre résident, il est aussi mentionné que la durée de la formation sera déterminée par un autre texte réglementaire (art 25). «Aujourd’hui, on ne sait pas encore quand interviendra la fin de notre cursus de formation de résidanat alors qu’au départ, on savait que c’était parti pour trois ou quatre ans, selon toujours bien sûr les spécialités. On ne peut pas continuer à travailler dans une totale incertitude», a-t-il souligné. Et de rappeler que le temps presse car la fin de l’année universitaire 2015-2016 est dans trois mois. Ce groupe d’étudiants compte beaucoup sur l’appui des comités pédagogiques, qui sont les premiers habilités à défendre leurs étudiants et plaider pour le maintien de l’ancien système, notamment pour la promotion 2013-2014. D’ailleurs, une réunion est prévue aujourd’hui au ministère de l’Enseignement supérieur avec les présidents des comités pédagogiques de l’Est, de l’Ouest et du Centre pour, sans doute, trancher définitivement cette question. L’avis des présidents de ces comités est déterminant. Interrogé, le président d’un comité pédagogique d’une spécialité a dit ignorer cette décision et a apporté son soutien aux résidents. Il a tenu à déclarer que «les programmes pédagogiques et les objectifs sont élaborés par les comités pédagogiques et échelonnés sur un certain nombre d’années selon les spécialités. Dans ma spécialité, je pense que quatre années, c’est largement suffisant. Il n’est pas question de prolongation».
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