dimanche 22 mai 2016

«Il faut susciter l’éveil citoyen de la jeunesse»

L’association RAJ a ouvert ses portes pour débattre de la «Jeunesse et l’engagement politique», alors que l’on célébrait le 19 mai, la Journée nationale de l’étudiant. L’occasion pour échanger sur les attentes et les craintes d’une jeunesse qui revendique sa place, mais qui reste au milieu du gué, loin des partis politiques et des associations. Pourtant pour Salima Taeb, étudiante à l’université de Tizi Ouzou et jeune élue FFS à l’APW, le combat doit permettre aux «jeunes de s’approprier les espace et refuser de se laisser traiter comme des mineurs incapables de prendre en charge les destinées de ce pays». Relatant sa propre expérience, la jeune élue reconnaît les difficultés auxquelles elle doit faire face dans son combat politique en tant que femme, dans un système politique qui n’accepte la parité que si la femme est cantonnée au rôle de potiche. Par ailleurs, sans minimiser le rejet d’une partie de cette jeunesse envers la politique, Salima Taeb estime que le salut passe par «le désir de retrouver la liberté d’agir» et pour cela il faut susciter «l’éveil citoyen d’une jeunesse qui face à la violence du régime, préfère baisser les bras». Pour Djalal Mokrani, membre du bureau national du RAJ, la solution passe par «l’action des associations en direction de la jeunesse», afin de permettre une plus grande sensibilisation à la citoyenneté. «Les associations doivent constituer un rempart contre la dépolitisation de la jeunesse et constituer un rempart à son désintérêt», encore faut-il que les associations et les partis politiques s’intéressent aux préoccupations d’une jeunesse qui se sent livrée à elle-même et qui ne croit plus à rien. Pour Bachir Saïdi, coordinateur national des enseignants contractuels, les partis politiques ne montrent le bout de leur nez que pour faire de la récupération : «Aucun parti politique ne s’est mobilisé en soutien à notre combat pour obtenir notre titularisation. Pis, ils n’ont même pas réagi lorsque nous avons été tabassés à Alger.»  

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