dimanche 8 mai 2016

Quand Saadani et Ouyahia polluent le débat politique

Les dégâts occasionnés par ce discours mensonger, qui écarte du débat des sujets cruciaux tels la démocratisation du système politique et l’indépendance de la justice, sont amplifiés par des médias audiovisuels assujettis. Les soldats du régime en place lancent l’offensive. Ahmed Ouyahia, fraîchement élu à la tête du RND, a arrosé l’auditoire politique de propos creux sur la sagesse du président, les complots des ennemis et la victoire contre le terrorisme….   Les déclarations d’Ouyahia, ressassées depuis plus de 15 ans, n’ont d’effet à présent que sur de rares naïfs que compte encore la clientèle du système. Mais, faute d’alternative, Ouyhia continue à débiter ses phrases usées.   L’autre fantassin du régime, Amar Saadani, a regagné cette semaine, son poste dans l’arène. Il a surtout répondu à Valls - avec deux semaines de retard- et a, comme de coutume, chargé l’opposition.    Il s’avère que le chef du FLN et son allié et rival du RND n’ont rien à offrir au pays, sauf des déclarations d’allégeance au président malade. Et de temps à autre, s’attaquer grossièrement à tous ceux qui critiquent les choix de la clique au pouvoir. Cette agitation porte les signes d’une tentative désespérée visant à combler le vide laissé par Bouteflika dont l’absence, depuis 2013, a plongé le centre de décisions dans l’obscurité.    Saadani et Ouyahia perpétuent la pollution du débat politique algérien, en usant de discours foncièrement populiste. Les dégâts occasionnés par ce discours mensonger qui écarte du débat des sujets cruciaux, tels la démocratisation du système politique, l’indépendance de la justice et la sécurité économique, sont amplifiés par des médias audiovisuels assujettis.     Dans le même temps, les voix qui apportent la contradiction semblent essoufflées. La Coordination pour les libertés et la transition démocratique (CLTD) s’est éclipsée depuis son congrès, tenu en mars dernier. Les sorties individuelles des chefs de ce conglomérat politique ont du mal à contrecarrer l’offensive du pouvoir. Et les sorties du FFS et de Benflis n’ont pas fait mieux.    Certes, le projet de changement politique en Algérie est contrarié par la nature despotique et les réflexes primaires du régime. Mais ce n’est pas assez pour justifier l’échec d’un combat engagé depuis des décennies. Tout comme les partis au pouvoir, les formations politiques qui se réclament de l’opposition n’arrivent toujours pas à se régénérer, après 25 ans de multipartisme marqué du sceau de la fraude et de la répression.   Les soldats du régime en place lancent l’offensive. Ahmed Ouyahia, fraîchement élu à la tête du RND, a arrosé l’auditoire politique de propos creux sur la sagesse du président, les complots des ennemis et la victoire contre le terrorisme….   Les déclarations d’Ouyahia, ressassées depuis plus de 15 ans, n’ont d’effet à présent que sur de rares naïfs que compte encore la clientèle du système. Mais, faute d’alternative, Ouyhia continue à débiter ses phrases usées.   L’autre fantassin du régime, Amar Saâdani, a regagné cette semaine, son poste sur l’arène. Il a surtout répondu à Valls - avec deux semaines de retard- et a, comme de coutume, chargé l’opposition.    Le chefs du FLN et son allié et rival du RND n’ont rien à offrir au pays, sauf des déclarations d’allégeance au président malade. Et de temps à autre, s’attaquer grossièrement à tous ceux qui critiquent les choix de la clique au pouvoir. Cette agitation porte les signes d’une tentative désespérée visant à combler le vide laissé par de Bouteflika dont l’absence, depuis 2013, a plongé le centre de décisions dans l’obscurité.    Saâdani et Ouyahia perpétuent la pollution du débat politique algérien, en usant de discours foncièrement populiste. Les dégâts occasionnés par ce discours mensonger, qui écarte du débat des sujets cruciaux tels la démocratisation du système politique et l’indépendance de la justice, sont amplifiés par des médias audiovisuels assujettis.   Dans le même temps, les voix qui apportent la contradiction semblent s’essouffler. La Coordination pour la transition démocratique et les libertés CLTD s’est éclipsée depuis le dernier congrès de l’opposition, tenu en mars dernier. Les sorties individuelles des chefs de ce conglomérat politique ont du mal à contrecarrer l’offensive du pouvoir. Et les sorties du FFS et de Benflis n’ont pas fait mieux.    Certes, la démarche de changement politique en Algérie est contrariée par la nature despotique et les réflexes primaires du régime. Mais il n’y a pas que cela. Tout comme les partis au pouvoir, les formations politiques qui se réclament de l’opposition n’arrivent toujours pas à se régénérer, après 25 ans de multipartisme marqué du sceau de la fraude et de la répression.

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