jeudi 26 mai 2016

Réactions

- Mohamed Saïd Belaïd. Président du PLJ «Juges, ne cédez pas à la pression !» «C’est dommage qu’on soit arrivé à ce stade politique où on constate des excès de langage de part et d’autre, des débordements préjudiciables d’abord à l’opinion publique et à la presse de manière générale. Le devoir de tout homme politique, patriote, attaché à la défense des intérêts de son pays, aujourd’hui, est de défendre la liberté de la presse et la liberté d’expression, qui sont les deux piliers sans lesquels il n’y aura pas de démocratie réelle dans ce pays. C’est aussi l’occasion de rappeler que nous sommes là pour soutenir les journalistes qu’il faut libérer des pressions, du chantage aussi bien des hommes d’affaires que des hommes politiques. Eloignez-vous, mettez ces journalistes à l’abri de vos querelles ! Qu’ils fassent leur travail, qu’ils accomplissent leur noble mission dans l’intérêt du pays, non pas dans l’intérêt d’un clan ou d’un autre ! C’est aussi l’occasion de rappeler que nous sommes là pour soutenir l’indépendance de la justice et dire aux juges sincères qu’ils sont tenus de respecter la Constitution et de rendre leurs jugements au nom du peuple. Résistez, ne cédez pas à la pression et appliquez la loi, rien que la loi !» - Khalida Toumi. Ancienne ministre «J’ai espoir après les déclarations de M. Sellal» «Je suis là pour exprimer mon soutien au groupe El Khabar, mais aussi à la corporation en général. Je suis là très égoïstement pour défendre mon droit en tant que citoyenne. Un droit constitutionnel à une information libre et plurielle sachant que, vu mon âge, je connais l’histoire de la presse algérienne. Je sais que la liberté de la presse n’a jamais été un cadeau. Elle a été arrachée de haute lutte. La presse a lutté contre toutes les entraves, surtout durant la décennie du terrorisme. Elle a payé très cher sa liberté et ce serait très grave qu’on l’oublie. J’ai de l’espoir depuis les dernières déclarations du Premier ministre, qui s’est engagé à garantir le droit constitutionnel de tous les Algériens à une information libre et s’est engagé à recadrer les choses en termes d’éthique et de déontologie. Parce qu’il a ciblé très clairement un organe qui, pour moi, n’est pas un organe de presse mais une arme de destruction massive, totalitaire, dans le style Goebbels version XXIe siècle. De tout cœur, j’espère que les déclarations de Monsieur le Premier ministre vont être prises en compte et mises en application. Tout cela, c’est pour le bien de l’Algérie et du peuple algérien.» - Mohcine Belabbas. Président du RCD «Non à l’instrumentalisation de la justice» «Il est important de rappeler que le RCD est ici aujourd’hui pour renouveler son soutien aux journalistes et aux dirigeants du journal El Khabar parce que nous considérons qu’il y a une atteinte aux libertés en général, et particulièrement à la liberté de la presse, à la liberté de l’opinion et à la liberté d’investir. C’est important d’être ici pour dire non à l’instrumentalisation de la justice. Cette justice est instrumentalisée à partir du moment où le ministre n’avait pas le droit d’ester en justice El Khabar. Ce n’est pas dans ses prérogatives.  C’est l’avis y compris des spécialistes proches du pouvoir. Le ministre a accaparé les prérogatives de l’organe de régulation, qui devait être installé depuis 2012. Il y a un viol prémédité de la loi. Il faut en finir avec l’application de la loi de manière partielle. Une loi s’applique dans sa totalité, elle s’applique à tout le monde. Qu’on soit dans l’opposition ou dans le pouvoir, on doit appliquer la loi à tous.» - Louisa Hanoune. Secrétaire générale du PT «Sellal a ciblé la chaîne de la fitna» «Je fais une lecture du discours du Premier ministre différente de celles que j’ai lues dans les médias importants et sérieux. Je pense que  M. Sellal ciblait une chaîne précise, la chaîne de la fitna, la chaîne de la pollution médiatique. Cette chaîne du non-respect des règles de l’éthique et de la déontologie qui organise des procès de Moscou. Cette chaîne a mis la réputation de notre pays au ras des pâquerettes. Par sa faute, nous sommes en train de creuser, comme dirait Fellag. A propos des chaînes privées qui n’ont pas d’agrément, il faut certes appliquer la loi, mais le  deux poids deux mesures doit arrêter. Nous attendons la suite. Sellal a parlé aussi de la publicité. Les médias n’y ont pas prêté attention. Le Premier ministre a dit qu’il y a des journaux et une télévision fictifs, mais leurs patrons bénéficient de publicité au kilo. Le ministre a dit qu’il faut mettre de l’ordre. Il a instruit le ministre de la Communication de ne plus permettre l’invective et l’atteinte à l’honneur des citoyens et des responsables, etc. C’est une déclaration qu’il faut lire attentivement et déchiffrer. Cette déclaration s’adresse à Saadani, à Anis Rahmani mais aussi à Grine. Qui est responsable des dérives en matière de gestion de la publicité ? c’est lui, il en a fait sa propriété personnelle. Il la distribue à tort et à travers comme d’autres le font dans le domaine de l’économie et donc du commerce. C’est une période charnière. On va attendre ce que le juge décidera, les intentions vont alors se dessiner.» - Rachid Nekkaz. militant «Pas de démocratie sans liberté de la presse» «Je souhaite que l’affaire El Khabar reste une affaire commerciale. Je n’accepte pas que des hommes politiques algériens puissent faire de cette affaire commerciale une affaire politique. Si pour une raison ou pour autre, notamment juridique, il y a un blocage pour empêcher que Rebrab d’acquérir El Khabar, je suis disposé à racheter El Khabar. Je suis là pour défendre la liberté de la presse en Algérie. C’est la raison pour laquelle j’ai proposé de racheter le groupe, avec une centaine de journalistes algériens. Ce qui va faire vivre la démocratie algérienne, c’est le respect de la liberté de la presse et le respect du métier de journaliste. Je défendrai toujours la liberté de la presse et l’exercice libre du journalisme dans ce pays.»  

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