vendredi 27 mai 2016

Zones franches et IDE : Les retards de l’Algérie

«La décision qui a annulé la création des zones franches en Algérie était purement autoritaire et bureaucratique, pourtant l’Algérie avait tant besoin de ces espaces», a déclaré Ali Bey Nasri, président de l’Association des exportateurs algériens (Anexal), lors du 5e Colloque international sur les IDE et les zones franches, organisé à l’université M’hamed Bougara de Boumerdès, les 25 et 26 du mois. M. Nasri estime que les mesures du gouvernement visant le contrôle des importations ne sont pas suffisantes et que le choc financier sur l’Algérie est d’une grande ampleur. Les dizaines d’économistes et experts nationaux et internationaux ayant intervenu ont tous mis l’accent sur l’importance des zones franches dans l’attraction des IDE et leur rôle dans le développement économique des pays. Les expériences française, malaisienne, dominicaine, émiratie, omanaise et autres ont été mises en exergue lors du colloque. Cependant l’Algérie, qui n’a connu aucune expérience en la matière, demeure à la marge de l’économie mondiale. Le Dr Hamid Chachoua de l’université de Boumerdès, plaide pour la création de zones franches industrielles spécialisées et orientées vers l’exportation. Mais pour ce faire, il préconise un ensemble de mesures politiques, juridiques, économiques et administratives, et ce, dans le but d’attirer et de donner confiance aux investisseurs. Le Dr Laurence Buzenot a exposé l’expérience des deux Républiques dominicaine et mauricienne dans les zones franches d’exportation datant des années 1969 et 1970. Elles se sont spécialisées dans le domaine du textile et de l’habillement. Leur création a permis à ces deux pays de sortir de leur dépendance vis-à-vis de l’industrie sucrière et à diversifier leurs économies. L’expérience française, quant à elle, a connu plusieurs modèles de zones franches. Claude Gelbras, expert en la matière, a évoqué les deux modèles des zones revitalisation rurale (ZRR), et les zones franches urbaines (ZFU). Selon lui, les résultats du premier modèle sont controversés, contrairement à celui des ZFU qui a connu un grand succès et a permis de sauver plusieurs entreprises en difficulté.

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