Le récent incendie, qui a ravagé des dizaines d’hectares du Parc national de Gouraya et qui a menacé des habitations et le port pétrolier, a montré que le besoin en moyens aériens pour lutter efficacement contre les feux est plus que pressant. Face à l’inaccessibilité du relief de la région et en particulier de cette réserve naturelle, les pompiers surveillaient impuissant la trajectoire des flammes en concentrant les moyens terrestres à proximité des zones habitées et le port pétrolier. Mais l’idée d’équiper la Protection civile algérienne de canadairs ne convainc pas le colonel Mohamed Lahbiri, directeur de la Protection civile, et le directeur général des services des forêts, M. Nouali, qui se sont déjà exprimés sur le sujet. Ils estiment que les canadairs sont inefficaces et que leur entretien est coûteux, en plus du manque de point d’eau pour l’approvisionnement de ces appareils. Le directeur général des forêts, lors d’une intervention en mai 2015 à Tizi Ouzou, avait annoncé, par contre, l’introduction d’une dizaine d’hélicoptères qui devaient être mis en service, à partir de «cette année (en 2015, ndlr) ou très prochainement afin de compléter l’intervention terrestre, en assurant le transport des équipes ou d’eau pour l’extinction des départs d’incendie». Soit. Où sont ces hélicos ? D’après nos informations, pas moins de 11 hélicoptères ont été acquis, mais les pilotes sont toujours en formation. De plus, il n’y aura que «deux ou trois hélicoptères qui vont être utilisés dans le domaine de la lutte contre les feux de forêt», avait précisé M. Nouali.
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