Les effets de l’austérité n’ont pas fini d’alimenter les polémiques en Algérie. La dernière en date : une information selon laquelle les salaires des fonctionnaires seraient menacés par de nouvelles mesures. Ponctions, non-versement des indemnisations ou primes sont relayés parmi l’opinion publique. Des informations qui ne seraient pour l’heure que des «rumeurs», selon certains représentants de la Fonction publique. «Trop de rumeurs circulent alors que nos salaires n’ont pas été touchés. Pour le moment, nous n’avons rien reçu», commente Bachir Hakem, membre du Conseil des lycées d’Algérie (CLA). Une rumeur certes, mais «rien ne dit que cela ne va pas se faire, si on regarde ce qui s’est passé avec le dossier de la retraite, au départ c’était aussi une rumeur», estime Rachid Malaoui, porte-parole du Syndicat national autonome du personnel de l’administration publique (Snapap). Les suspicions existent car il y a des précédants. Des salaires de fonctionnaires ont bien été ponctionnés au début des années 1990 sous le gouvernement Oyahia, «avec la complicité de l’UGTA», note Bachir Hakem. La conjoncture était particulièrement difficile sur le plan politique, économique et social. Ensuite, il y a le récent dossier de la retraite entériné récemment en Conseil des ministres. Il avait commencé il y a quelques mois par une rumeur sur la révision de l’âge de départ à la retraite, ce qui a fini par se confirmer plus tard. Pour autant Sadek Dziri, président de l’Union nationale des personnels de l’éduction et de la formation (Unpef), soutient que l’information ne peut être vraie et qu’il s’agit d’une «diversion orchestrée par le gouvernement pour détourner l’attention sur la véritable polémique du moment qui concerne la révision des conditions de départ à la retraite». D’autant, précise-t-il, qu’une ponction «ne peut se faire sans le consentement des concernés et je ne pense pas que les travailleurs donneraient leur accord à une telle décision ni qu’on puisse les y contraindre».
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