Nouria Benghebrit a annoncé, hier à Tizi Ouzou, que son département compte saisir le ministère de la Justice à l’effet d’introduire dans le code pénal un article pénalisant la fraude virtuelle, dont le délit n’existe pas dans les textes juridiques algériens. «Quelques changements seront introduits à compter de la prochaine rentrée pour l’intégration dans le code pénal de l’organisation de la fuite des sujets du bac sur le web et la fraude via internet. Photographier un sujet d’examen et publier les réponses sur les réseaux sociaux dix minutes après sa distribution sont considérés comme un vol qui devra être sévèrement puni par la loi», a déclaré Mme Benghebrit à la presse, en marge de la visite d’inspection qu’elle a effectuée hier dans la wilaya de Tizi Ouzou. Revenant sur ce scandale qu’elle a qualifié de «tentative terroriste pour abattre notre société», Mme Benghebrit a indiqué que l’enquête judiciaire se poursuit pour tirer au clair cette affaire. «Quatre personnes impliquées dans cette affaire ont été placées en détention provisoire. L’instruction poursuit son cours pour débusquer les personnes ayant partagé les sujets sur le Net. Les services de la police et de la gendarmerie planchent sur l’identification des adresses IP de leurs ordinateurs pour savoir où ont été postés les sujets fuités.» Concernant la réforme de cet examen, la ministre a rappelé les propositions allant dans ce sens qui seront remises au gouvernement. Il s’agit, entre autres, de la réduction du nombre de jours d’examen de 5 à 3 avec deux matières par jour. La synthèse de ces hypothèses portant réforme du baccalauréat sera débattue à l’occasion d’un atelier national prévu prochainement, où des propositions seront avancées par les participants. «Le bac algérien est général. Nous devons réfléchir à sa réorganisation sur la base de la qualité et de l’évaluation continue», a ajouté la première responsable du secteur. En outre, Mme Benghebrit a annoncé la distribution de 15 nouveaux manuels scolaires dès le 28 août prochain, destinés aux deux premières années du primaire (11 manuels) et à la première année moyenne (4 manuels). Autre nouveauté : l’intégration dans les nouveaux manuels d’un glossaire de terminologie scientifique en français et en anglais. S’agissant de l’enseignement de la langue amazighe, la ministre de l’Education nationale a affirmé : «Tamazight est actuellement enseigné dans 21 wilayas contre 11 wilayas durant l’année scolaire 2015. Notre objectif est d’œuvrer à sa généralisation à travers tout le pays.»
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