Avec les différents incidents à répétition de ces derniers jours, la protection civile dispose-t-elle de tous les moyens pour intervenir efficacement ? Bien évidemment ! la protection civile possède tous les moyens humains et matériel pour agir à temps dans les différents risque majeurs à savoir les séismes, les accidents de la route, les feux de forêts et les accidents chimiques et industriels. Tous les dispositifs existent et sont en mode stand-by pour agir en temps réel et limiter les dégâts. Dans ce sens toutes les wilayas du pays disposent d’un détachement de renfort et de 1ère intervention. Si la protection civile dispose de tous ces dispositifs avec tous les moyens humains et matériels que cela impose, comment est-il possible que nos unités ne puissent pas être efficaces dans les risques quotidiens ? Selon la spécificité de chaque wilaya, un matériel adéquat est mis à la disposition des unités d’interventions. A titre d’exemple, on ne peut doter les wilayas du sud d’échelles mécanique étant donné qu’ils n’ont pas de bâtiments contrairement aux grandes villes du nord du pays telles que la capitale ou les wilayas voisines. Selon la nature des risques qui peuvent survenir dans une région donnée, les moyens sont mobilisés. Un incendie s’est déclaré avant-hier en plein centre de la capitale. Les citoyens ont parlé d’un retard d’intervention des éléments de la protection civile. Que s’est-il réellement passé ? Pour l’incendie urbain de Bab el Oued, les causes sont diverses. La 1ère est la nature de l’immeuble où le bois était le matériel de construction prédominant. Cela s’ajoute aux citoyens qui sur le tas veulent faire preuve d’héroïsme et éteindre le feu par eux-mêmes. Ce n’est que lorsque la situation les dépasse qu’ils font appel aux sapeurs pompiers. Dans ce sens, nous appelons les citoyens à signaler les incendies dès les premières flammes et ne pas attendre. Le feu que nous maîtrisons avec un verre d’eau nécessitera en un laps de 5 minutes une citerne d’eau. Autre problème auquel nous avons été contraint d’y faire face dans cet incendie de Bab El Oued, est les stationnements dans les deux sens prés l’immeuble en question. Cela a constitué un immense obstacle dans notre intervention notamment dans le déploiement des échelles mécaniques qui nécessitent entre 6 à 8 mètres. Cela n’est pas tout puisque nos éléments rencontrent également d’autres obstacles avant d’arriver au lieu de l’alerte. Le plus récurrent est les bouchons et l’incompréhension des automobilistes qui ne cèdent pas le passage. Les immeubles dans la capitale et dans tout le pays répondent-ils aux normes facilitant votre intervention en cas de nécessité ? Toutes les nouvelles constructions, tout type confondus, doivent avoir l’aval technique de la protection civile. Nous donnons un avis technique sur plan et émettons des réserves si la construction n’est pas dans les normes. Les bâtiments qui nous posent réellement problèmes sont celles construites à l’ère coloniale. Certaines sont en rénovation, d’autres possèdent dans leur enceinte des matériaux inflammables, tels que le bois dans l’immeuble de Bab El Oued et d’autres ont des avis de démolition mais continuent à être occupées. Leur gestion devient très compliquée. Dans ce type de cas, nous mettons en place des dispositifs de prévention anti-panique et anti-incendie. La présence des extincteurs est alors indispensable.
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