L’enseignement des matières scientifiques se fera en langue française. C’est l’une des propositions de la commission chargée de la réforme soumise au gouvernement. Une proposition qui n’a pas fait l’unanimité. Messoud Amraoui de l’Unpef affirme qu’il s’agit seulement d’une décision «improvisée» dans la mesure où jamais le ministère de l’Education nationale n’a soumis cette démarche au débat auparavant. Le problème, selon le syndicaliste, c’est que les enseignants appelés à enseigner les matières scientifiques en français sont tous diplômés des écoles de l’ENS en arabe. Comment, s’interroge-t-il encore, seront-ils capables aujourd’hui de mener cette nouvelle mission. Une problématique soulevée aussi par Kamel Nouari, directeur d’un collège à Médéa, qui explique que la langue française était la cause principale de l’échec de la majorité des enseignants du primaire au concours de recrutement. Il défend tout de même l’idée de Mme Benghebrit d’introduire ces matières scientifiques en français au lycée, mais aussi dans tous les cycles, à savoir le primaire et le moyen. Nabil Ferguenis, chargé de communication de la Fédération éducation affilé au Snapap, explique, quant à lui, qu’il s’agit d’une bonne proposition. Argument : «Nous sommes pour cette réflexion, car nos étudiants sont faibles en langues comparativement à nos voisins tunisiens et marocains.» «Je défends cette idée et il faut qu’elle soit appliquée le plus tôt possible, puisque toutes les études faites ont démontré que la majorité des étudiants échouent à la première année universitaires à cause de la langue», explique encore M. Nouari. C’est d’ailleurs l’exemple des matières scientifiques proposées en français dans nos universités alors que tout le cursus scolaire de l’élève est effectué en arabe, qui est donné par l’ensemble des intervenants.
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