Tranquillement, le patron du FLN, Amar Saadani, rentre à Alger de vacances à Barcelone mercredi soir. Le parti semble bien tenu : l’aura de la protection présidentielle tient encore, mais pas pour longtemps. Saadani, pourtant malin et à l’écoute des moindres murmures du pouvoir présidentiel, s’est attiré des foudres ciblées en se rapprochant (trop) de l’homme du moment, Ahmed Gaïd Salah, patron de l’armée et vice-ministre de la Défense. Saadani a eu d’ailleurs la mauvaise surprise de voir son «rival», Abdelaziz Belkhadem, reprendre du poil de la bête pour agréger les opposants et se positionner en cas de purges éventuelles. Côté RND, parti appareil du chef de cabinet de la Présidence, le leadership ne se pose pas en question : Ouyahia est là pour se positionner vis-à-vis de sa famille politique, le deep state algérien, qui voit en lui une alternative intéressante, rassurante en fait. Mais Ouyahia devra aussi compter sur la concurrence de grands pontes des quatre mandats de Bouteflika. Les jeux sont presque faits mais «seul Bouteflika décidera en dépit de son état, personne ne bougera dans le sérail sinon», avertit un conseiller à Zéralda.
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