Le chômage a connu une baisse sensible durant les sept derniers mois, excepté pour la gent féminine, pour qui les taux stagnent à 16%, tandis que leur proportion dans la population active baisse à 18%. «Le taux de chômage en Algérie a baissé à 9,9% en avril 2016 contre 11,2% en septembre 2015, avec une population en chômage estimée à 1,198 million de personnes», annonce ainsi l’Office national des statistiques (ONS), repris par l’APS. Le nombre de la population active, soit l’ensemble des personnes en âge de travailler et disponibles sur le marché du travail, qu’elles aient un emploi ou qu’elles soient en chômage, a atteint 12,092 millions de personnes contre 11,932 millions en septembre 2015. Pour ce qui est de la population occupée, soit les personnes ayant un emploi, elle a été estimée à 10,895 millions d’éléments en avril dernier. La place de la gent féminine sur le marché du travail demeure quant à elle inchangée, malgré le fait que les femmes sont majoritaires à être diplômées de l’université. Seules 2,06 millions de femmes ont une activité professionnelle, soit un taux de 18,9%, ce qui représente une baisse de près de 1%, puisqu’elles représentaient 19,4% de la population active en septembre 2015, période durant laquelle elles étaient 2,31 millions, tandis que les hommes sont 8,83 millions sur le marché du travail, soit les 81,1% restants. Le taux de chômage a baissé essentiellement chez les hommes à 8,2% en avril 2016, contre 9,9% en septembre 2015, tandis que chez les femmes, le taux de chômage a connu une quasi-stagnation en s’établissant à 16,5%. Disparités De même, et toujours selon l’ONS, des disparités significatives sont observées selon l’âge, puisque pour les personnes âgées de 25 ans et plus, le taux de chômage est de 7,5% avec un taux de 5,9% chez les hommes et de 13,7% chez les femmes. Quant au taux de chômage des jeunes âgés entre 16 et 24 ans, il a baissé à 24,7% en avril dernier, contre près de 30% en septembre dernier, avec 21,8% chez les jeunes hommes contre 40% chez les jeunes femmes. Pour ce qui est du taux de chômage des diplômés de l’enseignement supérieur, il s’établit à 13,2%. Les universitaires représentent 22,6% de la population au chômage, soit un nombre de 270 000, tandis que les personnes non diplômées sont 53,3%, soit 639 000 chômeurs, et les diplômés de la formation professionnelle sont 24,1%, soit 289 000 chômeurs. Pour ces deux dernières catégories, le taux de chômage des personnes sans diplôme a baissé à 8,3% en avril dernier, contre 9,6% en septembre et celui des diplômés de la formation professionnelle à 12,1%. A souligner que le taux de chômage le plus bas, selon le niveau d’instruction, est celui des personnes sans instruction, qui ne sont que 4,6% de la population sans emploi. Concernant la population occupée, qui représente quelque 10,9 millions de personnes, l’ONS annonce que ce sont majoritairement des salariés, 7,58 millions, contre 3,11 millions d’employeurs ou d’indépendants, et 192 000 aides familiaux. Le secteur privé et mixte emploie 58% d’entre eux, soit plus de 6 millions d’employés. En fonction du milieu de résidence, 7,33 millions de personnes travaillent dans le milieu urbain contre 3,56 millions dans le monde rural. «Selon le secteur d’activité (y compris les entités administratives), il est observé que celui du commerce et des services est le plus grand employeur (61,7% de la population active), suivi du secteur du BTP (16,6%), de l’industrie (13%) et de l’agriculture (8,7%)», conclut l’ONS.
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