dimanche 25 septembre 2016

«Il est urgent de faire barrage à toute éventuelle nouvelle mesure d’austérité»

La grève annoncée par 12 syndicats autonomes, essentiellement de la Fonction publique, aura-t-elle l’impact attendu sur le terrain en l’absence des représentants du secteur économique ? Les 12 syndicats autonomes représentés à la réunion d’hier ont les moyens de paralyser tous les secteurs de la Fonction publique. Ces syndicats représentent les travailleurs de la santé, de l’éducation — qui comprennent à eux seuls 50% des effectifs de la Fonction publique —, la formation professionnelle, l’enseignement supérieur, les communes et l’administration. Nous avons été rejoints par des représentants de Sonelgaz et du secteur économique, au début de nos consultations, après l’annonce de cet avant-projet de loi, mais qui n’ont pas suivi la démarche avec nous pour des raisons encore inconnues. Cependant la mobilisation est telle, que nous arriverons à bloquer ces secteurs d’activité pour défendre les acquis des travailleurs. Nous sommes convaincus que malgré les blocages qui entravent la représentation syndicale au niveau du secteur économique, nous parviendrons à bloquer ce texte. Des syndicats du secteur, dont l’Unpef (éducation), ont brandi des revendications liées à l’abandon de la réforme des programmes scolaires. La grève que vous annoncez ne risque-t-elle pas d’être utilisée à des fins politiques ? Nous avons fixé une plateforme de revendications liées essentiellement à la protection du droit de départ à la retraite anticipée et à bloquer le nouveau code du travail. Les 12 syndicats se sont mobilisés pour protéger les acquis des travailleurs chèrement obtenus. Le préavis de grève est lancé après un travail de réflexion et de concertation. La situation politique à la veille d’échéances électorale risque d’être explosive, c’est pourquoi aucune formation n’a le droit d’utiliser cet événement à des fins politiques ou idéologiques. Le mot d’ordre est de protéger les acquis sociaux. Les syndicats comptent également peser sur le contenu de la loi de finances 2017… Vu la situation de précarité qui s’est généralisée à tous les secteurs, il est urgent de faire barrage à toute éventuelle nouvelle hausse. Nous ne connaissons pas encore le contenu du projet de loi de finances 2017, mais les «fuites» évoquent de nouvelles augmentations des prix des carburants et des services, des hausses des impôts. Nous voulons donc une concertation avec le gouvernement, auquel nous demandons d’assumer ses responsabilités face à la crise. Ce n’est pas aux travailleurs de subir les conséquences de la mauvaise gestion de l’argent public. Les syndicats sont clairs, aucune nouvelle mesure d’austérité ne sera tolérée.  

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