dimanche 25 septembre 2016

Le constat «amer» de la Jeunesse libre du RCD

La Jeunesse libre du RCD (JLRCD) exprime ses inquiétudes quant à l’évolution de la situation socioéconomique du pays. Dans un communiqué sanctionnant une réunion de son bureau national, la JLRCD fait part de son «constat amer» de cette situation socioéconomique, caractérisée par l’augmentation généralisée des prix des produits et services, programmée dans le projet de loi de finances 2017, et l’annulation de plusieurs projets socioéconomiques structurants. Ces mesures gouvernementales préparent, selon la Jeunesse du RCD, «des lendemains difficiles pour la majorité de notre peuple». Elle dénonce dans ce sillage «les discours sur la dépolitisation des jeunes» qui participent de la démarche officielle «qui veut que les partis du pouvoir et l’opposition soient les mêmes» et appellent les jeunes à s’organiser et à défendre leurs revendications à la formation, à l’emploi, au droit aux loisirs et aux soins. La JLRCD en veut pour exemple l’état dans lequel se trouve aujourd’hui l’université algérienne. Un état de «désordres sociopédagogiques» qui ne sert ni le savoir ni la recherche. La Jeunesse du RCD, constituée essentiellement d’étudiants, souligne que ces désordres, qui caractérisent cette rentrée universitaire, «ne sont pas de nature à faire rattraper à l’institution les retards accumulés». Elle affirme, qu’au contraire, «les nombreuses grèves reconduites chaque année en raison de la dégradation des conditions d’études, le manque de places pédagogiques et l’absence criante d’un encadrement plombent toute évolution positive». Cette situation est aggravée par «un système qui vise à distribuer des diplômes au rabais pour éjecter les étudiants du circuit du travail, faute d’une vraie formation universitaire». La JLRCD, qui prépare un campus des jeunes pour les 17,18 et 19 novembre à Souk El Thenine, à Béjaïa, estime que «la reconduction de la gestion quantitative des affectations des nouveaux bacheliers en sus de la livraison de résidences semi-finies pour les accueillir indiquent que les discours sur l’amélioration de la formation ne sont que des annonces de conjoncture». Ainsi donc, pour les jeunes structurés au sein cette formation de l’opposition, «l’université algérienne, otage de la politique du bricolage, ne risque pas de rattraper les campus maghrébins et africains ou d’être un lieu du savoir et une locomotive pour le développement du pays». Ces jeunes ne croient donc pas aux déclarations du ministre de l’Enseignement supérieur, Tahar Hadjar, qui assurait, il y a quelques semaines, que son département ministériel œuvrait à améliorer le classement africain des universités algériennes. Pour la Jeunesse du RCD, l’accès au savoir et à l’excellence n’est pas permis en Algérie. Pour cela, les étudiants algériens sont donc contraints de se faire «récupérer» par des universités étrangères. En évoquant la rentrée scolaire, le bureau national de la JLRCD a soulevé «l’impératif d’une école débarrassée des archaïsmes idéologiques qui ont prévalu jusque-là». La Jeunesse libre du RCD accuse ainsi le pouvoir d’avoir laissé un secteur aussi stratégique que «l’école entre les mains de courants politiques des plus rétrogrades, exogènes à l’identité authentique de notre peuple». Une attitude qualifiée de «lâche» par la Jeunesse du RCD.  

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