dimanche 9 juillet 2017

Ouyahia soulève un tollé après ses déclarations sur les réfugiés subsahariens

Le secrétaire général du RND Ahmed Ouyahia  a alimenté, aujourd’hui dimanche,  la polémique concernant la situation des réfugiés subsahariens vivants en Algérie. Ses propos ont déclenché une vague de critiques et d’indignation.    « Ces gens (ressortissants des pays de l’Afrique subsaharienne ndlr) sont entrés en Algérie, de manière illégale. La loi algérienne n’autorise pas le recrutement de la main-d’œuvre étrangère.  Pour les Chinois, l’Algérie a conclu des accords avec des sociétés qui ont ramené une main-d’ouvre mais qui travaille avec des contrats de travail renouvelables.  Cette communauté étrangère établie en Algérie de manière illégale, porte le crime, la drogue et de nombreux fléaux. Nous ne demandons pas aux autorités algériennes de jeter ces gens à la mer ou derrière le désert, mais (nous voulons) que l’Algérie mette des freins juridiques,  pour ne pas laisser le peuple algérien souffrir de l’anarchie. Et si on vient nous parler des droits humains…, premièrement, nous sommes maîtres chez nous. Regardez ! Un grand pays dans le monde parle de construire un mur pour empêcher l’entrée des étrangers. L’Europe veut faire des pays de l’Afrique du nord des camps, afin que les Africains n’arrivent en Europe..», a déclaré Ouyahia , ce matin à la chaine Ennahar TV. Cette déclaration a vite suscité de vives réactions de la part d’acteurs politiques, ONG et autres citoyens qui ont exprimé leur désapprobation et indignation. Ahmed Ouyahia, également chef de cabinet de la présidence de la République a été qualifié de « xénophobe », « raciste »….   Jil Djadid a estimé, dans un communiqué diffusé cet après-midi,  que les déclarations d’Ahmed Ouyahia sont « irresponsables » et « porte préjudice à l’image de l’Algérie  et aux attentives de construction de relations économique et politique solides avec les pays de l’Union africaine ». Le parti de Soufiane Djilali, a rappelé que «  la sécurité des migrants clandestins et des réfugies relève de la responsabilité de l’Etat algérien ». Amnesty international a estimé, pour sa part, que «  les propos tenus par Ahmed Ouyahia à l'égard des migrants subsahariens sont choquants et scandaleux ». Le bureau de cette ONG à Alger, a ajouté que «  ces propos alimentent le racisme et favorisent la discrimination. »   Amira Bouraoui, figure du mouvement Barakat (crée en 2014), a indiqué, sur Facebook, que « Ahmed Ouyahia après avoir échoué sur les plans politiques et économique, veut faire porter le chapeau à une poignés de réfugiés. Avec les 1000 milliards de dollars (dépensé par le gouvernement algériens), on aurait pu assurer le développement humain de toute l’Afrique. »

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire