samedi 8 juillet 2017

Soutien de l’Ordre des pharmaciens au Snapo

Une réunion du bureau national est prévue aujourd’hui pour débattre de la question et rendre publique sa position vis-à-vis du conflit Snapo-Caisses de sécurité sociale. Alors que le Syndicat national algérien des pharmaciens d’officine (Snapo) appelle à une grève générale le 12 juillet, le Conseil national de l’Ordre des pharmaciens, qui soutient le syndicat, veut le renforcement du dialogue afin de trouver des solutions définitives au problème qui oppose les pharmaciens aux Caisses de sécurité sociale (Cnas et Casnos). Il demande également la continuité dans le service tout en assurant un minimum, notamment pour les urgences durant la journée de grève, le 12 juillet. Une réunion du bureau national est prévue aujourd’hui pour justement débattre de la question et rendre publique sa position à propos de ce conflit. Pour le président du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens, Lotfi Benbahmed, les incitations ont été instituées pour l’encouragement de la production nationale avec l’application du tarif de référence pour lequel les pharmaciens et le Snapo ont joué un grand rôle. «C’est ce qui a permis à la Sécurité sociale de faire des économies. Paradoxalement, les pharmaciens ont enregistré des pertes sèches importantes. Ces majorations attribuées, à ce moment-là, étaient une forme de compensation pour le pharmacien qui a collaboré de manière étroite pour la réussite de la politique du gouvernement, en l’occurrence la promotion de la production nationale et du médicament générique et bien sûr le système tiers payant qui n’aurait jamais vu le jour sans les pharmaciens d’officine», a-t-il rappelé. Et de signaler : «La suppression des majorations sur le médicament générique aura effectivement un impact négatif sur la santé financière des pharmacies. Ce sont 15 000 emplois qui sont menacés, sans oublier le risque de la cassure de toute une dynamique et le rapport de confiance établi entre les différentes parties : pharmaciens, patients et Caisses de sécurité sociale. Aujourd’hui, Il est urgent de poser la problématique du médicament dans toute sa globalité, notamment le problème des marges, des remises, tout en pensant à sauvegarder à la fois les équilibres des Caisses, assurer la couverture aux patients et une cohérence économique.» Et de suggérer de revoir les grandes lignes de la convention qui consacrera de nouvelles clauses et de prévoir l’attribution, par exemple, de la majoration des 20% prévue sur le médicament génériques à d’autres services, telle que l’éducation thérapeutique et autres services que le pharmacien peut assurer au profit des patients. «Ce qui permettra de rendre service aux malades et engendrer des économies importantes pour les Caisses de  sécurité sociale», a-t-il ajouté. De leur côté, les responsables des Caisses de sécurité sociale craignent l’effondrement des équilibres de ces caisses et campent sur leurs positions, à savoir la suppression des incitations pour les pharmaciens sur les produits génériques.

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