mardi 4 juillet 2017

Une cinquantaine d’entrepreneurs du bâtiment en grève de la faim

Une cinquantaine d’entrepreneurs du secteur du bâtiment ont entamé hier une grève de la faim pour exiger la régularisation de leur situation.  Ces entrepreneurs observent depuis  hier un rassemblement devant la direction de l’Algérienne des réalisations et constructions du Centre (Alrecc), pour réclamer le payement par ce groupe paye ses créances vis-à-vis de ses sous-traitant. La réunion qui s’est déroulée hier entre des représentants de ces entrepreneurs en colère et la direction d’Alrecc «n’a pas abouti à un résultat  concret», révèle un des entrepreneurs ayant participé à la rencontre. «Au contraire, tous nos espoirs se sont évaporés, nos chances de toucher nos droits s’éloignent de plus en plus», a-t-il ajouté, déçu de l’évolution de leur dossier. «On nous demande de nous organiser afin d’engager des démarches auprès du ministère de l’Habitat et du Premier ministère. C’est dire que ce ne sera  pas pour demain», désespère un autre entrepreneur. Les entrepreneurs qui ont fait le déplacement depuis plusieurs wilayas n’ont pas trouvé une autre alternative pour persuader les dirigeants des entreprises du groupe à payer leur dettes envers les entreprises du bâtiments sous-traitantes qui sont ainsi  plongées dans une situation financière « critique » depuis plusieurs mois. Des entrepreneurs interrogés hier dénoncent «le manque de sérieux» des responsables du groupe qui, selon eux, «ont failli à leur engagement d’honorer l’échéancier convenu». Le gérant d’une entreprise réalisatrice d’un projet de 500 logement dans la wilaya de Bouira explique toutes les peines que lui et les autres entrepreneurs rencontrent sur le plan financier, en raison du retard accusé par le groupe, pour le paiement de ses factures, depuis début 2016. «Actuellement, nos chantiers sont presque à l’arrêt, nous ne pouvons pas payer nos employés ni fournir les matériaux nécessaires pour continuer les travaux», explique un des chefs  d’entreprise qui attend que le groupe public lui règle des factures s’élevant à 7 millions de dinars. Etranglé financièrement, un autre entrepreneur n’a pas pu garder ses employés. Il attend, désespéré, une issue à cette situation qui lui permettra de souffler en touchant ses 30 millions de dinars détenus auprès du même groupe. Les promesses de Abdelmadjid Tebboune, il y a quelques mois, alors ministre de l’Habitat, de régulariser la situation en sollicitant les banques publiques, n’ont pas changé la situation. «Les sous-traitants des entreprises réalisatrices des projets de logements publics sous les différentes formules n’ont pas touché leurs droits. Certains entrepreneurs réclament leur argent depuis 2014 et croulent aujourd’hui sous les dettes.  

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