mercredi 9 août 2017

Les changements climatiques sont bien là !

Les températures sont toujours très élevées et dépassent, dans certaines régions du nord du pays et du Centre, les 45°C. Ce qui aggrave la situation, ce sont les taux d’humidité importants enregistrés y compris dans les régions intérieures du pays. Chaleur caniculaire et taux d’humidité très élevés. Depuis quelques jours, les Algériens suffoquent. Les températures sont toujours aussi élevées et dépassent dans certaines régions du nord du pays et du Centre les 45°C. Ce qui aggrave encore plus la situation, ce sont les taux d’humidité records estimés, selon les services de la météo, à plus de 60%. Serait-ce une persécution des changements climatiques ? Les experts le confirment. «En effet, ces chaleurs ne sont que le début d’un long épisode caniculaire dû aux changements climatiques, déclare le Pr Kadi Lamine, expert en énergie climat. Tous les rapports prévisionnels avaient annoncé de pareilles chaleurs qui deviendront une actualité à laquelle nous devons absolument nous adapter. Ceci devient inévitable, étant donné que l’Algérie est vulnérable à ces dérèglements climatiques. Elle est même considérée comme un hot-spot pour ces nouveaux phénomènes.» Selon cet expert, les périodes caniculaires vont devenir plus longues et gagneront en intensité. Se basant sur les modèles prévisionnels quant aux conséquences des changements climatiques, il affirme que les tendances lourdes de ces dérèglement iront jusqu’à estomper les demi-saisons, soit l’automne et le printemps. «D’ici 2050, nous assisterons à un passage direct de l’épisode hiver à celui de l’été pour revenir directement à l’hiver. Certes, ce ne sont pas des sciences exactes, mais à en croire ces études climatologiques et les tendances prévisionnelles, la situation dans le futur ne sera guère facile. Elle le sera encore moins avec une baisse prévisionnelle des précipitations. Ce qui nous oblige, notamment les hauts responsables de l’Etat, à réfléchir et adopter des modèles d’adaptation adéquats, notamment pour le secteur économique, en préparation à cette nouvelle donne climatologique. Ce n’est plus un choix mais une urgence», explique notre interlocuteur qui ajoute que l’urgence des urgences est aujourd’hui d’aller vers de nouveaux modèles énergétiques. Il considère en fin de compte cette vague de chaleur caniculaire comme normale, étant donné que le climat change. Selon lui, cette canicule n’est qu’une manifestation de ces changements qui peuvent être complètement tout autre. «Les changements peuvent aller dans tous les sens. Nous pouvons avoir des tempêtes durant des périodes dans lesquelles nous ne sommes pas préparés ou une sécheresse pendant des mois censés connaître les plus fortes précipitations. Tous les phénomènes à l’extrême vont être plus courants, plus persistants dans la durée et l’intensité.» Concernant le taux d’humidité, notre interlocuteur trouve que la canicule apporte systématiquement l’humidité, notamment dans les zones côtières, où il y a des plans d’eau. C’est justement cette humidité qui rend cette chaleur insupportable et engendre plus de sueur que la normale. Scientifiquement, dans une atmosphère humide, l’évaporation de la sueur devient plus difficile. Elle colle à la peau, laissant augmenter les degrés de chaleur ressentis. Les coups de chaleur et les évanouissements sont alors plus fréquents. La vigilance, s’abstenir de sortir aux heures du zénith et surtout boire beaucoup d’eau sont plus que recommandés.  

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