jeudi 17 août 2017

Les grands chantiers qui attendent Ouyahia

Le nouveau Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a pris officiellement ses fonctions. Nommé mardi au poste de Premier ministre à la place de Abdelmadjid Tebboune, limogé, il souhaite être la hauteur de la mission dont il vient d’hériter.  «J’espère être à la hauteur de cette mission et de la confiance que m’a accordée le président de la République pour servir le peuple algérien», lance-t-il en marge de la cérémonie de passation de pouvoirs avec son prédécesseur, qui a eu lieu hier au Palais du gouvernement. Ahmed Ouyahia affiche ainsi son engagement à poursuivre la mise en œuvre du programme du chef de l’Etat. «Je remercie le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, pour la confiance qu’il a placée en ma personne et lui réaffirme mon soutien et ma volonté de poursuivre la mise en œuvre du programme qu’il a lancé en 2014», déclare-t-il. Mais quelle est la mission qui lui a été confiée ? Réussira-t-il là où il a échoué à maintes reprises ? Wait and see. Il est en tout cas certain que le nouveau locataire du palais du Dr Saadane doit vite se mettre au travail. Il a du pain sur la planche. En plus de la nomination du nouveau staff gouvernemental qui connaîtra certainement des changements avec, surtout, la mise à l’écart des ministres «ayant déclaré la guerre au pouvoir de l’argent», Ahmed Ouyahia devra préparer la prochaine rentrée sociale qui s’annonce difficile. Prévue pour la deuxième quinzaine du mois de septembre prochain, la réunion tripartite nécessite une longue préparation, d’autant que de nombreux dossiers devront être traités à cette occasion. A moins d’être reportée à une date ultérieure, cette réunion, prévue dans la wilaya de Ghardaïa, devra être préparée dès maintenant avec la définition de son ordre du jour avec la participation des partenaires socioéconomiques. Ahmed Ouyahia, dont la nomination à la tête du gouvernement rappelle de tristes souvenirs à l’opinion, est surtout attendu sur la gestion de la crise financière actuelle. A-t-il une recette magique pour redresser l’économie ? Quelle recette de sortie de crise ? Tout sera clair à l’occasion de la préparation de la loi de finances 2018. Un chantier très sensible, d’autant plus que ce texte devra définir les modalités d’application de la rigueur budgétaire prévue pour faire face à la situation économique actuelle. Le nouveau Premier ministre devra aussi débloquer la situation au niveau du commerce extérieur, en libérant toutes les marchandises bloquées au niveau des ports. Mais il ne devrait pas supprimer les licences d’importation instaurées bien avant la nomination de Abdelmadjid Tebboune. L’autre dossier urgent qui attend le nouveau Premier ministre est la préparation du plan d’action de son gouvernement devant être présenté obligatoirement en Conseil des ministres avant de passer au Parlement pour adoption. En outre, le nouveau gouvernement sera appelé à préparer, sans délai, les prochaines élections locales prévues en novembre prochain. Sur ce plan, le ministère de l’Intérieur et la Haute instance de surveillance des élections doivent apporter, comme convenu, après les législatives du mois de mai dernier, des corrections sur la réglementation régissant le système électoral.

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