A peine 24 heures après que 12 harraga eurent été interceptés et arrêtés au large par les éléments des garde-côtes de Annaba, ces derniers ont mis fin, hier, à la tentative de 55 autres candidats à l’émigration clandestine de quitter le pays dans trois opérations distinctes, avons-nous appris de la Protection civile locale. C’est vers 1h que les deux premières embarcations artisanales ont appareillé à partir de la plage La Caroube de la corniche annabie. Elles avaient à leur bord 17 et 21 harraga, dont une jeune infirmière de 23 ans. Echaudées par l’arrivée de plusieurs embarcations sur la botte italienne, les unités de la marine militaire qui étaient en patrouille ont intercepté ces deux expéditions clandestines vers 4h alors qu’elles naviguaient à huit miles nautiques au nord-est de Ras El Hamra. Récupérés à bord et ramenés à bon port, les jeunes infortunés, âgés entre 22 et 35 ans, ont subi la procédure de visite médicale, puis ont été auditionnés par la police maritime avant d'être présentés, quelques heures après, à la justice locale. Et si pour les deux premières embarcations, les 38 jeunes aventuriers ont pris la mer la nuit, ceux de la troisième embarcation ont choisi de lever l’ancre à 10h de la plage déserte de Oued Bagrat, relevant de la commune de Séraïdi. Avec l’idée de partir en plein journée, ce dernier groupe de 17 jeunes, dont deux mineurs, voulait éviter de croiser les unités des garde-côtes durant leur traversée. Cependant, les patrouilles permanentes des forces navales ont eu raison de leur espoir de parvenir à l’autre rive européenne. Malheureusement pour eux, ils ont été interceptés et arrêtés vers 13h30 à cinq miles nautiques au nord-ouest de Ras El Hamra avant de se soumettre au même traitement que les deux autres groupes. Depuis le mois de novembre dernier, faut-il souligner, ils sont plusieurs dizaines à avoir profité de la baisse de vigilance des gardes-côtes de Annaba et réussi à rejoindre la rive européenne.
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