Un nouveau dispositif a été mis en place par la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) dans les cellules de garde à vue. Le système a été lancé avant-hier dans quatre wilayas-pilotes, à savoir Alger, Annaba, Oran et Tamanrasset, au cours d’une séance de vidéoconférence regroupant les quatre corporations de police, avons-nous appris lors d’un point de presse à la sûreté de wilaya d’Alger. L’opération intervient à l’initiative d’une étroite collaboration entre la DGSN et la Commission nationale consultative pour la protection et la promotion des droits de l’homme (CNCPPDH) qui vise à préserver la dignité et les droits du citoyen dans le traitement de son affaire durant sa détention provisoire. Le patron de la DGSN, Abdelghani Hamel, a déclaré le mois dernier, lors de sa visite à Annaba, que «cette innovation vise à mettre fin aux rumeurs de mauvais traitements et de torture du prévenu mis en garde à vue». Cette nouvelle mesure revêt un double intérêt : la préservation de la dignité des droits du présumé pendant ces 48 heures de garde à vue ainsi que la veille sur son placement, son état de santé, son hygiène sans oublier les conditions matérielles. Explicitement, le nouveau système mis en place consiste en la maîtrise de la cellule à travers un afficheur extérieur indiquant la température de la pièce, un système de compte à rebours intégré sur la durée de mise en garde à vue indiquant de surcroît le nombre d’individus détenus dans la pièce. En outre, chaque personne placée lors des séances de garde à vue aura un dossier enregistré dans une banque de données. Un document portant un code à barres pourra ainsi être consulté dans toutes les institutions de police nationale mais aussi durant la présentation devant les instances juridiques. Le président de la CNCPPDH présent au lancement de ce système n’a pas manqué de louer l’initiative. «Cette procédure est perçue comme un véritable saut qualitatif dans les démarches judiciaires. Cela permettra de s’assurer davantage sur les droits du présumé et, sous un autre angle, faciliter la mission de l’avocat ainsi que de prouver ou démentir à travers des enregistrements de vidéosurveillance les propos du client sur le déroulement de sa garde à vue», souligne Me Farouk Ksentini. Il est à noter que ce système sera généralisé graduellement à travers toutes les sûretés urbaines, nous a confié l’officier contrôleur technique à la DGSN, Maarouf Zineddine.
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