L’arrêt de travail a été décidé à l’issue de la réunion de la commission exécutive de la FNTIEG, la résolution ayant été votée à main levée à la quasi-unanimité. Sonelgaz à l’arrêt ? Les employés de l’entreprise publique observeront, à partir du 10 janvier 2016, 3 jours de grève sur l’ensemble du territoire national. La Fédération nationale des travailleurs des industries électriques et gazières (FNTIEG), affiliée à l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), met ainsi ses menaces à exécution, elle a déposé, hier, un préavis de grève auprès des instances compétentes, afin de protester contre l’annulation par la direction d’accords collectifs. Cet arrêt de travail a ainsi été décidé à l’issue de la réunion de la commission exécutive de la FNTIEG, la résolution ayant été votée à main levée à la quasi-unanimité. Et même si ce débrayage est annoncé officiellement, le secrétaire général de la FNTIEG, Achour Telli, insiste sur l’obligation d’obtenir l’aval de l’ensemble des employés quant à ce mouvement de protestation. «Je demande à tous les représentants syndicaux de la fédération d’entamer, à compter de dimanche, un vote au sein de leurs unités. Chacun des quelque 96 000 employés devra voter en faveur ou en défaveur de cette grève et des modalités retenues, et ce, dans le but de respecter les lois de la République régissant ce droit syndical», a expliqué M. Telli devant les membres de la commission. «Et s’ils estiment que l’on doit durcir davantage le ton, et aller vers, par exemple, une grève illimitée, ou une saisine de la justice, nous en discuterons en temps voulu», a-t-il ajouté. Les employés de Sonelgaz dénoncent l’annulation «pure et simple» d’un accord collectif de rang supérieur, qui concerne des milliers de travailleurs, alors même qu’il a été négocié et paraphé, au début de l’année 2015, par la direction et le conseil d’administration de l’entreprise. Cet accord stipule, entre autres, la titularisation de plusieurs milliers d’employés ou encore l’octroi d’une prime de départ à la retraire. «L’accord collectif de rang supérieur est conforme à la loi, puisque validé par le conseil d’administration, déposé et enregistré par l’Inspection du travail et le tribunal, ce qui fait qu’il ne peut plus, d’un point de vue réglementaire, être annulé», rappelle la FNTIEG. Les employés de Sonelgaz avaient d’ailleurs convenu, à deux reprises, l’organisation de grèves générales, qui avaient été annulées «par le secrétaire général de l’UGTA». Ce qui avait abouti à une rencontre avec le ministre de l’Energie, en novembre dernier, et à l’issue de laquelle la tutelle s’était engagée à maintenir l’accord collectif de rang supérieur. Promesse qui n’a toutefois pas été honorée, déplorent les contestataires, et ce, en dépit des nombreuses correspondances adressées au ministère et qui n’ont obtenu aucune réponse. «Nous laissons la porte ouverte au dialogue, et nous invitons les responsables de la société ainsi que le ministre de tutelle à revoir leur position quant à nos revendications, et ce, s’ils veulent éviter la paralysie de l’entreprise», conclut M. Telli.
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