Réuni pour sa session ordinaire annuelle, le Conseil national des personnes handicapées a examiné, hier, à l’Institut national de santé publique (INSP) d’Alger, la possibilité d’adopter un guide-barème du handicap, un plan national d’urgence sur l’autisme et l’insertion professionnelle des personnes handicapées. En présence des représentants des secteurs en relation avec cette frange fragile et sensible de la société, notamment ceux de la Santé, l’Intérieur et des Collectivités locales, de l’Education et de la Solidarité nationale, d’autres points très importants sont venus enrichir le débat, notamment l’état d’avancement de l’accessibilité pour les personnes handicapées et la scolarisation des enfants aux besoins spécifiques pour l’année scolaire en cours. En présence de la ministre de la Solidarité nationale, Mounia Meslem-Si Amer, la chef de service chargée des habitants au Centre national d’études et d’analyse pour la planification (Cenéap), Nadia Attout, a dévoilé que l’enquête sur le handicap sera bientôt entamée ; elle concernera près de 37 000 familles réparties sur le territoire national. Pour le moment, selon Nadia Attout, des enquêteurs-formateurs sont en session de formation. L’enquête permettra d’identifier les personnes atteintes de handicap et de les classer selon le nouveau guide-barème qui sera établi dans ce sens afin d’assainir et de reclassifier cette frange de la société. D’après un cadre au ministère de la Solidarité nationale, ces personnes seraient au nombre de 862 000 possédant des cartes de handicapé. Ce nouveau guide, qui obéira aux normes de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), verra l’inclusion des normes d’ordre social relatives à la possibilité pour la personne de travailler et les spécificités de son lieu de résidence. Pour ce qui est du plan d’urgence de l’autisme, Nassira Bendine, sous-directrice chargée du suivi et de l’évaluation de la prise en charge institutionnelle des personnes handicapées au ministère de la Solidarité nationale, a expliqué que ce projet porte sur plusieurs axes importants, à savoir la création de centres régionaux de référence pour l’autisme, l’aménagement d’établissements spécialisés pour ces jeunes malades et aussi l’insertion des jeunes autistes dans les établissements publics, la formation du personnel prenant en charge ces malades dès leur jeune âge et spécialement les parents qui jouent un rôle important dans le développement des connaissances de leurs enfants et l’acquisition de l’autonomie. Dans ce sens, sept centres de formation ont été ouverts cette année à travers le pays et quatre autres le seront à partir de janvier prochain.
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