mercredi 30 décembre 2015

Suite à une coupure de câble : L’Algérie a frôlé le black-out

L’année 2015 a été marquée par la coupure d’un câble sous-marin de fibre optique entre Annaba et Marseille, survenue le 22 octobre dernier. Ce qui a engendré une forte perturbation du réseau internet. Les citoyens de plusieurs régions du pays n’ont pas pu avoir accès à leurs réseaux sociaux à partir de leur domicile ni des cybercafés où les jeunes veillent habituellement jusqu’au milieu de la nuit et plusieurs entreprises n’ont pas pu recevoir ni envoyer leurs mails professionnels. Une question s’est posée : notre pays risque-il le black-out qui va l’isoler du monde ? Selon les observateurs de l’évolution des TIC en Algérie, cet incident a démontré la grande dépendance de l’Algérie aux câbles en fibre optique qui constituent l’infrastructure d’internet. Certains spécialistes ont remis au goût du jour un ancien projet qui date de 13 ans et qui pouvait amortir le choc : le point d’échange internet ou GIX (Global Internet Exchange) qui permet une interconnexion directe entre les fournisseurs algériens d’accès au web sans passer par des réseaux étrangers. Prise au dépourvu, Algérie Télécom réagit à travers un communiqué de presse pour tenter au moins de rassurer ses clients. Cette rupture a porté un coup dur pour l’opérateur public qui était en pleine opération d’amélioration de ses prestations, voulant faire oublier le volume des réclamations des clients, la mauvaise qualité de service et le nombre sans cesse croissant de dérangements et de demandes insatisfaites. En effet, un vaste projet de reprise en main a été initié par la direction générale pour se réconcilier avec ses clients et redorer son image de marque. Aux yeux d’Azouaou Mehmel, PDG d’Algérie Télécom, «il faudrait sécuriser davantage notre trafic parce qu’aujourd’hui, avec son volume, il n’y a que la fibre optique qui puisse le véhiculer». Pour le moment, la majorité du trafic est pour Facebook et Youtube. L’opérateur a dédommagé ses clients en prolongeant gratuitement leur abonnement d’une durée de six jours. Si l’impact de cette panne a été limité en raison de la faible numérisation de l’économie nationale, l’Algérie a perdu tout de même 80% de sa capacité de connexion à la Toile.  

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