Le régime des licences d’importation et d’exportation a été décidé, a expliqué le ministre du Commerce, en raison de la chute des revenus en devises du pays suite à la forte baisse des cours pétroliers. Le régime des licences d’importation ou d’exportation de produits et marchandises sera flexible dans sa mise en œuvre, a affirmé, hier à Alger, le ministre du Commerce, Bakhti Belaïb, relevant que la liste des produits concernés sera établie en concertation avec ses partenaires économiques. «Le dispositif est souple et ne sera pas imposé par le gouvernement», a estimé le ministre du Commerce lors d’une rencontre-débat avec les principaux partenaires économiques et des professionnels, organisée à la Safex. Le régime des licences d’importation et d’exportation a été décidé, a expliqué le ministre, en raison de la chute des revenus en devises du pays suite à la forte baisse des cours pétroliers. Ce dispositif vise, selon lui, notamment à rationaliser les importations et réduire leurs coûts, protéger certaines industries et endiguer le phénomène des surcoûts. Le régime des licences concerne, entre autres, les produits qui constituent une menace sur la balance des paiements et ceux dont les importations ont connu «une certaine spéculation». Les licences d’importation non automatiques concerneront 63 contingents tarifaires de produits agricoles et agroalimentaires originaires de l’UE, pour un montant d’un milliard de dollars. Elles sont accordées par le ministère du Commerce sur proposition d’un comité interministériel permanent institué auprès de ce ministère, afin de gérer les contingents de produits. La mise en vigueur de ces licences d’importation est prévue à partir du 10 janvier prochain. Un avis de presse du ministère du Commerce sera publié dans la presse nationale, dans son site web et au niveau des directions du commerce des wilayas et des Chambres de commerce et d’industrie. S’agissant des licences automatiques, la liste provisoire concerne les véhicules, le rond à béton et le ciment portland pour une facture de 3 à 4 milliards de dollars. D’autres produits intégreront la semaine prochaine cette liste après sa validation par le gouvernement. Affirmant que le nouveau régime des licences n’est pas celui ayant prévalu dans le passé, le ministre a fait savoir que ce dispositif ne remet pas en cause les engagements de l’Algérie avec l’OMC. A propos des modes de répartition de ces licences, le ministre a noté que ceux-ci s’inspirent de modes de répartition universelles. Le décret relatif à la mise en œuvre des licences d’importation et d’exportation propose quatre méthodes de répartition, mais évoque la possibilité de recourir à tout autre mode plus approprié dans le cas où ces systèmes s’avèrent inadaptés. Les méthodes portent sur l’ordre chronologique d’introduction des demandes (FIFO), la répartition en quotas des quantités demandées, la prise en considération des courants d’échanges traditionnels et l’appel à manifestation d’intérêt.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire