Commentant, ce jeudi, à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, la protection de l'enfance contre les violences dans le projet de révision de la constitution, M. Mustapha Khiati rélève qu’il s’agit là d’une avancée importante. Citant quelques chiffres relatifs aux atteintes dont est victime une partie de la population juvénile, le président de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et de la recherche scientifique rappelle que 10.000 cas de maltraitance, dont 2.000 liés à des agressions sexuelles, sont rapportés, chaque année, par les services de sécurité. Il estime qu’il s’agit là de chiffres importants qui, selon lui, sont loin de refléter la dure réalité. « Beaucoup d’agressions contre les enfants, dit-il, ne sont pas déclarés, en raison notamment de tabous ancrés au sein de la société ». Parmi les différentes formes de violence ciblant les enfants, dont il explique une bonne partie par des traumatismes créés par la période terroriste des années 90, il fait notamment état de la dislocation de la cellule familiale et des conséquences de l’exode rural. Il estime, en outre, que le fait d’inciter des jeunes à consommer de la drogue, à fumer des cigarettes ou bien à les utiliser pour mendier peut être, aussi, assimilé à des actes de violence. « 14% des collégiens et 27% des lycéens, avouent consommer de la drogue » revèle-t-il. Selon lui, les 200.000 enfants quittant, chaque année, l’école par suite d’un échec scolaire, sont susceptibles de devenir des acteurs de la violence et des consommateurs potentiels de drogue. « Ils doivent faire l’objet de programme de prise en charge qui n’existent malheureusement pas », regrette-t-il. Afin d’anticiper les menaces dont pourrait être la cible cette population fragile, M. Khiati appelle à créer un Observatoire de l’enfance seul, d’après lui, à même de prévenir les déviances dont elle pourrait être l’objet.
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