mardi 22 mars 2016

BP et Statoil rappellent temporairement leur personnel

La compagnie britannique British Petroleum (BP) et la norvégienne Statoil ont décidé de retirer, temporairement, leur personnel de deux sites gaziers en Algérie, suite à l’attaque terroriste à la roquette qui a ciblé, vendredi dernier, le site de Kherchba, à In Salah. Les deux compagnies ont annoncé, dans des communiqués rendus publics hier, le retrait momentané de leurs effectifs sur les sites gaziers sans évoquer un quelconque rappel définitif de leur personnel en poste dans le Sud algérien. «BP a décidé d’entreprendre progressivement un déménagement temporaire de tous ses employés des coentreprises d’In Salah et In Amenas en Algérie au cours des deux prochaines semaines», a indiqué le producteur d’hydrocarbures dans un communiqué. Il s’agit d’une «mesure de précaution», explique la compagnie britannique. Statoil va aussi déplacer «dans les semaines à venir» ses effectifs présents sur ces deux sites ainsi qu’au niveau de son centre opérationnel de Hassi Messaoud, a informé également un porte-parole de la compagnie à l’AFP. Cette mesure se fera via le non-remplacement des équipes actuellement sur place à la fin de leur période d’activité. Vendredi dernier juste après l’attaque, qui n’a fait aucune victime ni occasionné de dégâts aux installations, les deux compagnies pétrolières étrangères ont rendu publics des communiqués en vue de souligner notamment qu’elles étaient en contact avec leur personnel sur le site gazier en Algérie. Il est à rappeler que les deux obus de fabrication artisanale sont tombés, vendredi matin, près du poste de contrôle d’un site de la société nationale Sonatrach, à Kherchba, à 200 km au sud-ouest d’El Ménéa, sans causer de perte humaine ou matérielle, a indiqué le ministère de la Défense nationale dans un communiqué. Il est à rappeler que l’attaque contre ce site intervient trois ans après la prise d’otages meurtrière d’In Amenas. Le 16 janvier 2013, un groupe de 32 islamistes, venus du Mali, avait pris en otage des centaines d’employés du complexe de Tiguentourine, à 40 km d’In Amenas. Les forces spéciales avaient lancé trois jours après un assaut pour les libérer. Au total, 40 employés de dix nationalités ont été tués ainsi que 29 assaillants. Des mesures de rapatriement des personnels avaient été décidées, avant que les partenaires de Sonatrach ne reviennent progressivement sur le site selon ce qu’a indiqué le groupe national en septembre 2014.    

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