mercredi 2 mars 2016

Les ménages algériens dépensent 3.2 % de leur budget en éducation-culture-loisirs

Les dépenses annuelles globales des ménages algériens  en produits ou services liés à l'éducation, la culture et aux loisirs sont de  l'ordre de 143 milliards de dinars, soit 3,2% de la totalité de leurs dépenses  annuelles de consommation, a appris l'APS auprès de l'Office national des  statistiques (ONS).      Les groupes de produits et services composant cette catégorie de dépenses  se composent des biens électroniques, des frais d'éducation et articles scolaires,  des articles de musique, sport et de camping, des achats de livres, journaux  et revues, des frais de spectacle, culture et loisirs, des dépenses de voyage  et des frais de réparation des produits relevant de cette catégorie de consommation.          Entre 2000 et 2011, ces dépenses ont plus que doublé puisqu'elles étaient  de 59 milliards DA (mds DA) en 2000 pour passer à 142,7 mds DA en 2011, indiquent  les résultats d'une enquête réalisée en 2011 par l'ONS sur les dépenses de consommation  et le niveau de vie des ménages algériens.          Ce qui donne une dépense mensuelle moyenne de près de 2.000 DA/ménage,  montre cette enquête qui a porté sur un échantillon représentatif de 12.150  ménages.         Selon le milieu de résidence, les dépenses en milieu urbain ont atteint  113,61 mds DA en 2011 (soit 80% du total des dépenses éducation-culture-loisirs)  contre près de 40 mds DA en 2000. Tandis que dans le milieu rural, elles ont été de 29,06 mds DA (contre  près de 20 mds DA en 2000).          Par groupe de produits, l'achat des biens électroniques (téléphones  portables, TV, micro-ordinateurs...) vient en tête de liste avec 41,3% de la  totalité des dépense éducation-culture-loisirs, suivi des frais d'éducation  et d'articles scolaires (31,6%), des dépenses de voyages (13,2%),  des frais de spectacle, culture et loisirs (7,5%), d'achat de livres, journaux  et revues (3,8%), articles de musiques, camping et loisirs (2,2%) et frais et  réparation des produits (0,5%).         Selon les catégories sociales que l'ONS répartit en cinq (5) groupes,  le niveau des dépenses augmente, évidemment, avec l'évolution du niveau  de vie des ménages.          Ainsi, les dépenses des ménages les plus défavorisées ne représentent  que 6,3% des dépenses totales des ménages en éducation-culture-loisirs, alors  que ceux des plus aisées ont dépensé 48,4% de la totalité.  La dépense annuelle moyenne par tête a été de l'ordre de 3.886 DA en  2011 contre 1.923 DA en 2000.          En fonction du milieu de résidence, elle a été de près de 4.670  DA/tête annuellement pour la personne habitant en milieu urbain (contre près  de 2.200 DA en 2000) et de près de 2.350 DA pour celle résidant en milieu  rural (contre 1.555 DA).           En fonction du type d'habitat des ménages, l'écart est considérable  entre les dépenses des ménages habitant des villas et celles des familles   habitant des constructions précaires ou autres.          Ainsi, les dépenses annuelles globales en éducation-culture-loisirs  des ménages habitant les villas ont été de 62,3 mds DA en 2011 contre  1,1 milliard DA pour les ménages habitant les constructions précaires, tandis  que celles des ménages résidant dans les immeubles ont été de 45,4 mds  DA.             L'enquête montre également que la taille du ménage influe sur ces dépenses  qui diminuent avec l'augmentation du nombre de personnes composant le ménage.          Cette dépense est de 6.855 DA par tête annuellement chez les ménages  composés de 1 à 2 personnes, et de 2.475 DA par tête dans les ménages formés  de 9 personnes et plus.          Concernant la catégorie des achats des livres, journaux et revues dont  les dépenses globales se sont chiffrées à 5,3 mds DA en 2011, il est constaté  que les achats des journaux en ont absorbé plus de 80% avec un montant de 4,76  mds DA, suivis des livres de culture générale (223 millions DA), des livres  de catégories romans, nouvelles et contes (166 millions DA), des dictionnaires  et encyclopédies (150 millions DA), des revues et périodiques (36 millions DA)  et des livres pour enfants (29 millions DA).          Il est également observé que sur ces 5,3 mds DA, les dépenses des ménages  des catégories sociales les plus défavorisées ont représenté seulement 6,2%  (336 millions DA) contre 38% (2 mds DA) pour les ménages les plus aisés.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire