Le secrétariat national du RCD, qui s’est réuni jeudi en session mensuelle à Alger, dénonce les atteintes à la liberté de la presse et les manœuvres visant à étouffer les médias privés qui refusent de monnayer leur ligne éditoriale. Dans un communiqué rendu public hier, les responsables de cette formation politique de l’opposition dénoncent «l’obsession d’organiser une succession en vase clos» dans le but de «garantir la pérennité de la mainmise des clans au pouvoir sur le pays». Il est clair pour le RCD que «cette obsession est incompatible avec le maintien des quelques espaces chèrement arrachés et exhibés, il y a peu, comme un faire-valoir démocratique». «C’est ainsi que le pouvoir, souligne ce parti, opte pour le verrouillage de la vie publique qui compromet et engage la mise au pas des médias privés, qui continuent de refuser de monnayer leur ligne éditoriale, augure des lendemains incertains». Le RCD exprime ainsi «sa solidarité avec le collectif des journalistes d’El Khabar et appelle à la libération inconditionnelle des personnes poursuivies par la justice, dont leur détention provisoire est aussi injuste qu’anachronique.» Pour la formation de Mohcine Belabbas, l’Algérie est livrée à «des menaces multiples que la fin de règne chaotique de Bouteflika lègue aux Algériennes et aux Algériens». «Le pays n’est pas seulement une proie qui exacerbe les luttes de clans et les appétits des factions. Les déséquilibres régionaux flagrants et les injustices alimentent le sentiment d’exclusion d’une jeunesse vouée au chômage ou à l’expatriation», prévient le secrétariat national de ce parti qui estime que «jamais l’unité de son peuple et l’intégrité du pays n’ont été aussi menacées». Le RCD a aussi dénoncé «l’adoption à la hussarde par un Parlement, de surcroît illégitime, de lois restreignant l’exercice d’une catégorie du peuple algérien de ses libertés, les militaires en retraite en l’occurrence». Il évoque également de «nouveaux dispositifs liberticides préparant les futurs hold-up électoraux d’un pouvoir politique qui a fait définitivement le choix de l’isolement». Le RCD rappelle dans ce contexte «le rejet de la proposition de l’opposition portant sur la création d’un organe national de gestion électorale indépendant à même de protéger la transparence et la probité des suffrages». Le secrétariat national du RCD dénonce en outre l’érosion du pouvoir d’achat des citoyens, la remise en cause des acquis sociaux dont la retraite anticipée et le choix du gouvernement de «faire supporter sa gabegie et ses errements aux couches les plus fragiles». Le RCD estime que les mutations économiques ne peuvent constituer un alibi pour la précarisation du monde du travail. Pour le RCD, «cette situation n’est pas une fatalité». Le secrétariat national du RCD estime qu’«il est encore possible de sauver le pays du chaos et de la violence auxquels mènera inéluctablement la poursuite de la politique en cours».
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