Des effectifs importants d’élèves candidats au baccalauréat ont commencé à déserter les classes dès le début du troisième trimestre. Les élèves de terminale ont entamé hier les épreuves du bac blanc qui dureront cinq jours. L’absentéisme a caractérisé la première journée de cet examen, pourtant officiel. L’Association nationale des parents d’élèves a tiré, hier, la sonnette d’alarme sur ce phénomène, engendrant des classes totalement vides dès le début du troisième trimestre. Le nombre d’élèves absents à ces épreuves n’a pas encore été communiqué, mais il est jugé important et «interpelle toute la communauté scolaire sur l’urgence de mettre en place les moyens efficaces pour y remédier», estime Khaled Ahmed, président de cette association. Des effectifs importants d’élèves qui vont passer l’examen du baccalauréat ont commencé à déserter les classes dès le début du troisième trimestre. «Ce phénomène est de plus grande ampleur dans les villes où l’accès est plus facile aux cours particuliers», révèle notre interlocuteur, qui s’inquiète du sort de ceux qui ne peuvent pas s’assurer des cours particuliers et sont eux aussi impactés par l’absentéisme des élèves et celui des enseignants. Car, faut-il le préciser, des parents d’élèves de plusieurs structures d’Alger ont dénoncé l’absentéisme des enseignants depuis plusieurs semaines, sous prétexte que le programme est achevé et qu’ils préfèrent ainsi libérer les élèves plutôt que d’organiser des révisions. Le ministère de l’Education nationale, qui a promis de se pencher sur cette question, a pris des mesures, mais qui se sont avérées sans effet, estime la même association. La suppression du bac sportif et le remplacement de sa note par l’évaluation continue annuelle de la matière n’a apparemment pas eu l’effet escompté. Pour la même association, des mesures plus rigoureuses doivent être envisagées, telles que l’exclusion du baccalauréat des élèves absentéistes et la radiation du système scolaire, la sanction des professeurs incriminés ainsi que la réorganisation des cours particuliers au niveau des établissements pour encourager les enseignants à y adhérer. «Le moyen radical pour lutter contre le phénomène serait l’intégration de la fiche de synthèse dans le système d’évaluation au baccalauréat.» Le rétablissement de la fiche de synthèse comme forme de rachat pourrait inciter les élèves à être plus assidus, estime M. Meriane, coordinateur national du Syndicat national autonome des professeurs du secondaire et du technique (Snapest). Ce dernier estime qu’il y a un laisser-aller «généralisé» qui doit interpeller tous les intervenants pour rétablir la discipline au niveau des établissements et, pour cela, «il suffit d’appliquer les textes de loi qui existent déjà», souligne le syndicaliste. Cet enseignant estime qu’il y a un manque de sensibilisation concernant l’importance du bac blanc. «Les élèves ne sont pas convaincus de la nécessité de passer cet examen qui servira à tester leurs révisions et remédier aux lacunes en cas d’insuffisances constatées avant le bac. Aussi, les enseignants doivent accorder l’importance nécessaire à la correction, puisque des questions contenues dans les sujet du bac blanc sont celles proposées pour le bac et peuvent donc y figurer», explique M. Meriane.
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