jeudi 26 mai 2016

Les maths ont fait pleurer des candidats au BEM

Le sujet de mathématiques proposé hier aux candidats au Brevet d’enseignement moyen (BEM) est considéré comme «très difficile» par les élèves concernés et certains de leurs parents rencontrés hier devant les centres d’examen. «Trop difficile, rien à voir avec ce que nous avons coutume de résoudre dans le cadre des préparations», estime un élève du CEM Mohamed Yazid de Mohammadia. Des dizaines d’élèves, rencontrés à leur sortie des salles d’examen, n’avaient que les larmes pour exprimer leur déception devant des parents impuissants qui essayaient de les réconforter pour poursuivre sereinement le reste des épreuves. «Je suis sûre d’avoir bien résolu les deux premier exercices, mais j’étais complètement à côté pour  le troisième, noté sur 10», explique une élève qui passe son examen à l’établissement Ibn Ennas. «C’est un peu plus difficile que le niveau de difficulté habituel», estime une mère de famille, qui partage le chagrin de son enfant. «L’enjeu n’est pas d’avoir le BEM, mais d’obtenir de bonnes moyennes dans les matières scientifiques pour s’assurer une bonne orientation», explique-t-elle encore. La majorité des élèves ont trouvé que le sujet de langue anglaise «facile» ; il traitait du stress des examens. Cette épreuve a donc fait oublier un tant soit peu la difficulté de celle des maths programmée au début de la matinée. L’après-midi, les élèves ont été interrogés, en histoire-géographie, sur les leaders historiques, dont Aït Ahmed et Messali Hadj. Le sujet était «globalement à la portée de tous, les questions sont directes et concernent des dates historiques connues de tous», expliquent plusieurs élèves interrogés. Ce qui est à relever pour la session de 2016 est que le dispositif antitricherie a eu son effet sur le nombre des tentatives, constatent des membres de l’Association nationale des parents d’élèves. Des tentatives de tricherie ont été enregistrées via facebook ; des élèves demandaient de l’aide à travers ce réseau, mais «rien à voir avec le phénomène enregistré l’année dernière, quand les sujets ont été travaillés collectivement», assurent plusieurs enseignants. Azeddine Zerouk, membre du bureau national de l’Association nationale des parents d’élèves, note que selon les échos parvenus des régions, «il n’ y pas eu de fuite de sujet, du moins nous n’avons reçu aucune plainte». Pour la session actuelle, dans le cadre de la lutte contre la triche, des mesures ont été renforcées avec la multiplication des surveillants mais aussi avec l’interdiction du téléphone dans les salles d’examen à tous, même aux surveillants et aux encadreurs. Un travail a été fait en coordination avec les services de sécurité et le ministère de la Poste et des Technologies de la communication pour démasquer tout acte de fraude. Les mesures prévoient, faut-il le rappeler, des sanctions allant jusqu’à l’exclusion de toute personne tentant de tricher et des poursuites pénales pour les actes avérés.  

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