jeudi 26 mai 2016

Les responsables des chaînes privées dans l’expectative

Des questions taraudent déjà les esprits des directeurs des chaînes privées : qui bénéficiera des futurs agréments ? Seront-ils accordés dans la transparence et sans calcul politique ? Se mettre en conformité avec le cahier des charges. Comment ? Qu’est-ce qui changera ? Les responsables des chaînes de télévision privées algériennes sont désormais dans l’expectative. En sursis depuis quelques années, leurs boîtes pourraient tout simplement fermer par décision politique du gouvernement. L’instruction donnée, dimanche dernier, par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, au ministère de la Communication d’«assainir» la situation dans le secteur de l’audiovisuel suscite toutes les appréhensions chez les responsables de ces chaînes. S’ils se disent, en majorité, pour la mise en place d’un cadre légal favorisant l’émergence d’un audiovisuel privé de qualité, de nombreux patrons de chaînes qualifiées d’«offshore» ne cachent pas leur crainte d’une «ségrégation». Leur attente risque d’être longue. Quatre jours après l’annonce de Abdelmalek Sellal faisant état de l’élaboration d’un cahier des charges auquel devront se soumettre l’ensemble des chaînes privées de droit étranger, aucun responsable de ces télévisions n’a été destinataire d’une quelconque notification du ministère de la Communication. «Nous attendons de voir le cahier des charges. Et nous sommes prêts à l’appliquer. Les cahiers des charges ne sont pas discutables. On va préparer un dossier», affirme Mohand Hakem, directeur du groupe média de Ali Haddad qui a lancé Dzaïr TV et Dzaïr News. Assurant que ces chaînes de télévision «ont été créées dans la légalité, en passant pas un canal diplomatique», Mohand Hakem estime que l’application d’un cahier des charges est très attendue. «Il faut aller vers cela rapidement. Nous voulons tous que les règles soient claires, surtout en matière de publicité et de contenu», ajoute-t-il. Plusieurs autres responsables de chaînes privées que nous avons contactés préfèrent ne pas se s’exprimer avant la publication du cahier des charges, mais ils souhaitent tous pouvoir activer librement en tant que télés nationales. «Qui ne veut pas mettre un terme à cette situation ambiguë ? Je pense que tout le monde veut exercer dans la légalité et en finir avec cette anarchie qui caractérise le secteur», déclare un responsable d’une chaîne privée qui préfère attendre pour voir le contenu dudit cahier des charges avant de s’exprimer publiquement. Mais des questions taraudent déjà les esprits de l’ensemble des directeurs des chaînes privées : qui bénéficiera des futurs agréments ? Seront-ils accordés dans la transparence et sans aucun calcul politique ?   

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