lundi 9 mai 2016

Mohamed Nebbou à Kherrata : «Avertissement aux amnésiques et autres hypocrites ou révisionnistes»

Le premier secrétaire du Front des forces socialistes (FFS), Mohamed Nebbou, a saisi l’occasion de la commémoration du triste anniversaire des massacres du 8 Mai 1945 pour rappeler que «nous sommes un peuple qui a puisé dans la volonté, le courage, la détermination et le sacrifice de ses enfants la force nécessaire pour reconquérir son pays, sa liberté, sa dignité». Nebbou a participé à une caravane de dépôt de gerbes de fleurs que son parti a organisée pour rendre hommage aux martyrs dans plusieurs villes de la côte est de Béjaïa, en s’arrêtant à Melbou, Souk El Tenine, Darguina et Taskriout. «Le 8 Mai 45 doit rester à jamais imprimé dans la mémoire des Algériens comme le moment fondateur de l’éveil des consciences face aux mensonges des discours colonialistes», a déclaré Mohamed Nebbou devant le monument aux morts de Kherrata. C’est parce que l’histoire nationale a enfanté des faits et gravé les sacrifices consentis qui se doivent de servir de carburant pour la marche du pays, tout pas en arrière est refusé. «En ces moments très difficiles que traverse le pays, nous nous interdisons toute régression vis-à-vis des avancées qui sont attestées par notre histoire», déclare Nebbou. «Nous sommes un peuple qui a investi ce qu’il y a de plus cher au monde : sa vie et son sang, sacrifiés par des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants pour construire un Etat souverain qui garantisse que plus jamais l’indignité de la domination, d’où qu’elle vienne et sous n’importe quelle forme, ne souille à nouveau cette terre bénie par le sacrifice et le sang versé des enfants du 8 Mai 1945», ajoute-t-il. Pour le premier secrétaire du FFS, la fidélité aux martyrs de la Guerre de Libération nationale tient à un serment qui fait suite à celui du 1er Novembre 1954 : «Ni oubli ni renoncement, mais rétablissement du cours de l’histoire et poursuite de la lutte pour la liberté et la souveraineté nationale et populaire dans le cadre de l’Etat de droit algérien, démocratique et social.» Dans le serment sonne «un avertissement aux amnésiques et autres hypocrites ou révisionnistes qui croient venu le moment de tous les renoncements et de tous les détournements». Mohamed Nebbou, qui ne reparle pas en cette occasion du consensus national, appelle au respect de ce serment qui se doit d’être celui de «tous les militants fidèles à la Déclaration du 1er Novembre 1954 et à la Plateforme de la Soummam».«Faisons-le (le serment, ndlr) vivre dans nos œuvres et nous serons respectables aux yeux du monde et aux yeux des générations qui nous succéderont», lance Mohamed Nebbou.

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