Le Parti de la liberté et de la justice (PLJ) apporte son soutien au groupe de presse El Khabar et appelle le pouvoir à le mettre à l’abri de calculs politiques. «L’affaire de la cession des parts sociales du groupe El Khabar concerne l’avenir d’une publication nationale privée connue pour l’indépendance de sa ligne éditoriale», écrit le parti de Mohamed Saïd. «Celle-ci l’a mise souvent en conflit avec le pouvoir au point de provoquer une baisse drastique de ses revenus publicitaires la menaçant ainsi dans son existence et dans l’avenir de ses employés.» Il estime que «l’affaire concerne l’opinion publique dès lors qu’elle met en jeu le sort d’un espace important de liberté d’expression, dont les hommes ont tant souffert dans les moments les plus difficiles qu’a vécu le pays pour accomplir leur noble mission». Cela, tout en affirmant qu’«on ne peut passer sous silence le fait que dans cette question, le nouveau propriétaire de la majorité des actions sociales est un homme d’affaires connu pour ses positions critiques à l’égard du pouvoir, et un rival d’un autre homme d’affaires réputé pour sa position proche des cercles influents de ce même pouvoir». Le PLJ considère ainsi que «l’affaire, même si elle est purement commerciale, prend nécessairement dans le climat de crise de confiance régnant entre le pouvoir et la société, une autre dimension qui dépasse la simple rivalité, toute naturelle du reste, entre les hommes d’affaire, pour s’insérer dans la lutte de positionnement politique en cours en prévision de la prochaine élection présidentielle». Ce parti invite le pouvoir à mettre cette affaire à l’abri de tout calcul politique en se conformant au strict respect du droit qui garantit la liberté de la presse et la protège de tout monopole. «Nul doute que toute atteinte à cette liberté, sous n’importe quel prétexte non conforme à la loi, créera auprès de l’opinion publique le sentiment d’être frustré d’un espace libre d’expression et constituera un revers pour le paysage médiatique pluriel et le processus démocratique», poursuit le PLJ, pour lequel «le jugement qui sera rendu dans cette affaire sera un test pour évaluer le degré d’indépendance de la justice à l’ombre de la nouvelle Constitution récemment adoptée, et constituera aussi un test supplémentaire pour la sincérité du discours officiel relatif à l’instauration de l’Etat de droit».
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