jeudi 5 mai 2016

Réactions

- Lakhdar Benkhellaf. Député El Adala «Ils veulent liquider El Khabar» «Nous pensons que la décision prise de reporter l’affaire à la semaine prochaine, comme l’a souhaité la défense du groupe El Khabar, est légale. Mais ce que nous voulons, c’est que la justice soit indépendante en appliquant la loi sans exécuter les décisions prise par le pouvoir ou, dans le cas présent, le ministre de la Communication. L’objectif de cette affaire est clair, c’est de faire pression sur le journal pour annuler la transaction. Les articles (25 et 17 du code de l’information) mis en avant par le ministère ne s’appliquent pas au quotidien El Khabar, parce que celui qui a acheté le groupe est un homme d’affaires connu, qui n’appartient pas au clan, comme il l’a déclaré. Par contre, d’autres hommes d’affaires de leur clan, qui ont plus d’un journal et plus d’une chaîne, ne sont pas gênés. Ils veulent liquider le quotidien El Khabar, qui est le journal de tous les Algériens.» - Atmane Mazouz. Secrétaire national au RCD «Grine doit cesser son acharnement contre la presse» «Notre présence ici, à travers un grand nombre de membres de la direction du parti, vise à dénoncer l’acharnement du pouvoir contre la presse indépendante et notamment contre le groupe El Khabar. Nous tenons par notre présence à signifier à M. Grine qu’il doit cesser cet acharnement, qu’il doit cesser les atteintes contre la presse indépendante. Nous tenons aussi à lui dire qu’un ministre ne doit pas dicter la ligne éditoriale des journaux et de la presse en général. Je constate que les citoyens et les militants sont venus aussi en nombre. C’est un bon signe pour la liberté d’expression et nos combats futurs.» - Ramdane Taâzibt. Député PT «On veut instaurer un système totalitaire» «Ce qui met en danger l’Etat, ce sont les pratiques mafieuses. Ils veulent utiliser l’Etat, le privatiser à des fins de groupes. Contrairement aux déclarations du ministre de la Communication, la presse libre qui met le doigt sur les plaies béantes du système, sur les malversations, sur le dysfonctionnement des organes l’Etat œuvre à préserver le pays et non pas à le détruire. Ce sont ceux qui se taisent devant les dérapages qui mettent en danger l’Etat qui affaiblissent son immunité. Nous pensons que l’atteinte à la liberté de la presse comme l’atteinte au multipartisme ont un objectif : instaurer un système totalitaire où le débat contradictoire est interdit, où les avis qui dérangent sont tus, ou les voix libres et saines sont bâillonnées. Donc, on peut dire qu’on a peur pour notre pays. Nous sommes solidaires avec El Khabar qui reste un repère médiatique dans notre pays. Nous considérons aussi que ce qui lui arrive est une agression pour les centaines de milliers de lecteurs de ce journal.»

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