jeudi 14 juillet 2016

Hamid Grine : «Nous n’avons pas l’intention de fermer le quotidien El-Khabar»

Le ministre de la Communication Hamid Grine a annoncé, cet après-midi lors d’une visite à Oran, que le gouvernement ne cherchait pas à fermer le quotidien arabophone El-Khabar dont les pouvoirs publics s’opposent au rachat par l’industriel Issad Rebrab, première fortune du pays et qui allait mettre plus de quarante millions de dollars sur le tapis.    «Pour être plus précis, nous n’avons pas la volonté, ou plutôt l’intention de fermer le quotidien El-Khabar», a déclaré le ministre en direct lors d’un point de presse. Hamid Grine a exprimé son satisfecit quant à la décision de la justice qui a annulé le rachat du groupe de presse El-Khabar.  «Je saisis cette occasion pour saluer le rôle de la justice dans cette affaire qui oppose le ministère de la communication au groupe El-Khabar», a déclaré le ministre. Pour rappel, cette même justice a confirmé mercredi l'ordonnance de placement en détention préventive du directeur de la chaine KBC Mehdi Benaïssa et du producteur Riad Hartouf ainsi que de Mounia Nedjaï, directrice au ministère de la Culture. La privation de liberté a lieu dans le cadre d’une enquête visant à déterminer si le contenu de deux émissions est conforme à une autorisation de tournage délivrée par le ministère de la Culture. Dans ce contexte, Hamid Grine a regretté, selon lui, une campagne de diffamation et d’attaques médiatiques par plusieurs parties. «Nous avons été insultés et diffamés depuis le début de cette affaire et, jusqu’à aujourd’hui, nous n’avons poursuivi personne», a-t-il dit. Et d’ajouter : «C’est la preuve que nous sommes un pays démocratique qui respecte la liberté d’expression (…) Plusieurs personnalités politiques et ONG internationales sont surprises de voir à quel point la presse est libre en Algérie». Le ministre a estimé que «l’affaire El Khabar a été politisée, selon lui, par l’adversaire et qu’il y a eu beaucoup d’exagération». En somme, le gouvernement persiste et signe en campant sur ses positions, alors que toute l’affaire avait commencé par un interventionnisme de l’Etat  qui s’est appuyé sur une loi interdisant la concentration des médias, M. Rebrab détenant déjà le journal Liberté.  

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