mardi 4 juillet 2017

Le Snateg appelle à une grève pour le 20 juillet

Le syndicat autonome des travailleurs de Sonelgaz rappelle que plus de 900 travailleurs ont été déférés devant la justice pour avoir usé de leur droit de grève. Le syndicat autonome des travailleurs de Sonelgaz revient à la charge. Le bureau national de ce syndicat appelle à une journée de grève nationale le 20 juillet prochain. Une réunion regroupant les syndicalistes, «décidés à lutter par tous les moyens légaux pour le recouvrement de la dignité des travailleurs, jusqu’à l’ouverture d’un dialogue sincère autour de notre plateforme de revendications», a été sanctionnée aussi par la décision d’organiser «une marche de la honte» le même jour dans la wilaya de Béjaïa. Dans la déclaration rendue publique, et dont El Watan détient une copie, le secrétaire général du Snateg, Raouf Mellal, appelle les travailleurs du groupe à répondre par une participation massive afin de sensibiliser les responsables autour de la situation qui prévaut au sein des sociétés du groupe Sonelgaz, «pris en otage par une poignée de personnes ne se souciant que de leurs intérêts au détriment de ceux des travailleurs». Mellal lance un appel au Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune, afin d’intervenir en urgence en faveur de leur cause en instruisant les responsables du groupe à ouvrir un «dialogue sincère» avec le syndicat, autour des revendications socioprofessionnelles des travailleurs. Le Snateg dénonce, dans sa déclaration, le «silence complice» du ministère du Travail devant le «carnage» judiciaire que subissent des travailleurs. Rappelant son «désenregistrement» démenti finalement par le secrétaire général du ministère du Travail,  le syndicat informe que plus de 900 travailleurs ont été déférés devant la justice pour avoir usé de leur droit de grève. En plus du licenciement de la quasi-totalité des membres du bureau national, des plaintes au pénal ont été déposées contre 29 salariés, «dont le président (Mellal) condamné à 6 mois de prison ferme avec plus de 16 convocations pour comparution devant les procureurs de plusieurs wilaya». Le syndicat signale la privation de plus de 4000 travailleurs de leur prime de rendement et de plus de 700 travailleurs de leur prime d’encouragement (exercice 2016). D’autres actions ont été menées contre les travailleurs : privation des salaires à l’encontre leaders syndicaux (7), menaces et intimidations lancées en direction de quelque 9000 travailleurs «dans le but de les inciter à se retirer du Snateg». «Malgré toutes les difficultés rencontrées et les conséquences dramatiques engendrées, les hommes libres demeurent debout dans plusieurs wilayas, font face avec courage et abnégation à la machine de répression policière, judiciaire lancée par les responsables du Groupe», signale le secrétaire général du Snateg.  

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