dimanche 9 juillet 2017

Les enseignants revendiquent une session de rattrapage en septembre

L’organisation d’une session spéciale du baccalauréat au profit des retardataires constitue un recul sur les acquis des Algériens du point de vue du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation (cnapeste). Ce syndicat qualifie l’organisation de cette session programmée du 13 au 18 juillet d’«atteinte au principe d’égalité des chances et d’équité sociale» et une mesure qui entame la crédibilité du baccalauréat comme référence pédagogique. Dans le dernier communiqué diffusé, le Cnapeste dénonce «l’atteinte de l’autorité pédagogique des chefs de centre dans la gestion des retardataires» et impute la responsabilité aux responsables du secteur de l’éducation dans «cette faille qui a engendré la crise du baccalauréat dont les conséquences seront désastreuses». Le syndicat considère qu’il y a «dépassement» dans la mesure décrétée par le chef de l’Etat concernant «la tenue de la session spéciale pour les retardataires uniquement».Tout en réaffirmant son opposition à la session spéciale pour tous les absents qu’il considère comme une violation du principe de l’égalité des chances entre les candidats, le Cnapeste appelle à des mesures pour «limiter les dégâts». Il s’agit de l’organisation d’une session de rattrapage pour les recalés des deux sessions, ainsi que l’unification du calendrier d’annonce des résultats. Le syndicat craint l’émergence de nouveaux mouvements de revendication de l’organisation de sessions parallèles aux sessions d’examens nationaux, encouragés par «la politique populiste basée sur l’improvisation et qui impose la politique du fait accompli». L’organisation d’une session de rattrapage en septembre pour sauver la crédibilité de l’examen ainsi que le principe d’égalité des chances est également revendiquée par l’Union nationale des personnels de l’éducation et de la formation (Unpef). Le syndicat réitère, dans le dernier communiqué de son bureau national, la tenue d’une session de rattrapage au profit des candidats qui échoueraient aux sessions de juin et juillet 2017. Cette revendication rejoint celle exprimée par le Snapest (Syndicat autonome des professeurs du secondaire et du technique) au lendemain de l’annonce par le Premier ministre de la tenue de la session spéciale du baccalauréat. Le cnapeste et l’Unpef revendiquent une indemnité matérielle et une reconnaissance pour le travail du personnel du secteur mobilisé pour cette session spéciale. La session exceptionnelle du baccalauréat se déroulera du 13 au 18 juillet, avec une pause le vendredi 14. Quelque104 036 candidats sont concernés, selon le ministère de l’Education nationale. 10 082 candidats scolarisés et 93 954 candidats libres sont attendus à ces épreuves qui touchent toutes les matières et toutes les filières. 299 centres d’examen seront mobilisés à travers tout pays pour cette session exceptionnelle.  

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