mercredi 20 janvier 2016

«Eclatement de la bulle immobilière d’ici 3 ans»

- Les loyers ont connu une stagnation ces derniers mois. Qu’en sera-t-il pour les semaines à venir ? Le coût de la location dans les grandes villes ne peut qu’augmenter. A quel rythme ? Il serait difficile de prédire le rythme avec une crise qui commence à s’installer, mais les prix ne peuvent qu’augmenter jusqu’à éclatement de la bulle immobilière d’ici 3 ans, si la crise s’accentue. Quels sont les facteurs à l’origine de cette hausse ? La dévaluation du dinar, une forte demande ?... Le principal facteur reste la forte demande sur le logement. Tant que le gap entre l’offre et la demande reste important avec un déficit de 300 000 demandes par an, les prix ne risquent pas de baisser durablement. Le programme public agit comme un frein à la hausse des prix dans une certaine mesure, mais ne peut combler le déficit à court et moyen termes. - Vous avez proposé, dans un document intitulé «Sortir de la crise du logement en 2017» des pistes pour «stimuler le marché locatif». Vous y recommandez, entre autres, une aide universelle à la location, la fixation du bail, la création d’un organisme solidaire et d’une assurance loyer, l’allègement et l’accélération des procédures d’expulsion. Pensez-vous que les autorités de tutelle peuvent prendre à bras-le-corps toutes ces propositions ou du moins une partie ? Où se situent les blocages ? Même s’il n’y a pas eu de réaction officielle du gouvernement, nous avons bien accueilli la déclaration du secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, qui se dit favorable à l’instauration de l’aide à la location. Pour notre part, nous avons pris à Lkeria.com une seule résolution pour 2016, celle de s’investir pour vulgariser nos propositions visant à stimuler le marché locatif. Nous avons commencé à chercher des partenaires pour instaurer l’interdiction de l’avance annuelle de loyer dans le but d’anticiper les effets indésirables de la crise et d’assurer ainsi à 2 millions de locataires algériens une stabilité et une sérénité en payant leur loyer mensuellement. Il faut signaler qu’un grand nombre de ces locataires éprouvent des difficultés pour réunir l’avance annuelle exigée par les bailleurs. Nous allons, dans un autre registre, mettre l’accent sur les mesures qui permettront de renflouer les caisses de l’Etat, à l’instar de la restauration de l’impôt sur la plus-value sur les transactions immobilières qui, en plus de son apport conséquent en termes de ressources financières, contribuera à faire baisser significativement la spéculation immobilière.

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